En Ouganda l’opérateur de téléphonie mobile MTN a commencé la procédure pour l’introduction de 20% de ses actions sur l’Uganda Securities Exchange (USE). Mardi 5 octobre, la société a révélé avoir demandé et obtenu l’approbation de l’Autorité des marchés des capitaux (CME) et de l’USE pour lancer une offre publique initiale (IPO), étape préliminaire à l’introduction en bourse.
Selon Charles Mbire le président du conseil d’administration de MTN Uganda, l’entrée en bourse que prépare la société télécoms est « une réaffirmation de notre engagement à long terme à élargir les opportunités d’investissement pour les Ougandais ».
Yolanda Cuba, la vice-présidente de MTN Group pour l’Afrique australe et orientale, a expliqué à sa suite que l’ouverture du capital de MTN Uganda est un témoignage de reconnaissance de la société télécoms au peuple ougandais qui, « au cours des 23 dernières années […], a adopté MTN et nous a donné la légitimité pour opérer dans tout le pays ». « Nous leur rendons la pareille en invitant les Ougandais à partager la propriété du succès que nous avons construit ensemble », a-t-elle ajouté.
A son tour, l’Agence ecofin, explique que l’entrée de MTN Uganda sur l’Uganda Securities Exchange est l’un des engagements que MTN Group a accepté, l’année dernière, de remplir pour continuer à opérer dans le pays pour les 14 prochaines années.
Par ailleurs, le médias panafricain, ajoute que le MTN Group et le gouvernement étaient parvenus à cet accord après plusieurs mois de tensions qui ont commencé dès janvier 2019 à travers l’expulsion de plusieurs hauts responsables de la société télécoms, notamment Wim Vanhelleputte, alors président-directeur général ; des menaces de sanctions ; des accusations de fausses déclarations de revenus.
Notons qu’une fois l’opération achevée, son actionnaire principal, MTN Group, ne détiendra alors plus que 76% de parts tandis qu’un total de 24% d’actions sera détenu par des investisseurs locaux. « L’argent issu de cette opération servira entre autres à investir dans les activités de la filiale ougandaise », rapporte l’agence ecofin.
Daouda Bakary Koné