Après avoir annoncé qu’il ne va pas solliciter les marchés financiers internationaux pour financer son plan de relance économique, le Sénégal table sur de nouvelles alternatives dont la mise en place d’un mécanisme de financement pour soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) et les grandes entreprises (GE). L’accord-cadre a été signé le 27 novembre 2020 à Dakar entre l’Etat, l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Sénégal (APBEFS) et le Fonds de Garantie d’Investissement Prioritaire (FONGIP).
Cette convention tripartite, en droite ligne avec le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A), devra permettre un soutien durable des entreprises sénégalaises. Ainsi, un montant global de 300 milliards de FCFA (543,7 millions de dollars) sera dégagé pour le financement dédié aux PME et GE.
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération Amadou Hott, a tenu à apporter des précisions sur ce mode de financement. L’argentier de l’Etat a expliqué que les banques vont alléger les taux d’intérêt qui ne dépasseront pas 5,5 % avec une maturité (période de remboursement) pouvant aller entre 7 et 10 ans.
Les entreprises, souligne-t-il, ne vont pas rembourser le principal et paieront que les intérêts pour une période de grâce de 2 ans. Le ministre a également fait savoir que pour éviter les défauts de paiements, l’Etat ne garantira pas à 100% les sociétés.
Les PME qui investissent dans les secteurs prioritaires (souveraineté alimentaire, sanitaire, pharmaceutique, numérique, éducation) auront une garantie de 70%. En revanche, celles qui investissent dans d’autres secteurs auront une garantie de 60%.