(CROISSANCE AFRIQUE)-La Société financière internationale (SFI) vient de marquer un tournant décisif dans le soutien au commerce africain. Ce vendredi 28 juin 2024, elle annonce une collaboration impressionnante avec la Deutsche Bank, destinée à dynamiser les échanges commerciaux à travers le continent.
Ainsi, ce partenariat prévoit le lancement d’un mécanisme de partage des risques atteignant jusqu’à 215 millions d’euros. Une initiative qui promet de tailler un chemin prometteur pour les importateurs et les exportateurs africains dans le contexte économique global actuel.
Dans les détails de cette annonce, la SFI s’engage à couvrir des risques liés à un portefeuille conséquent de transactions commerciales. Ces dernières, initiées par la Deutsche Bank, s’étendent sur 40 banques émettrices réparties dans 18 pays africains.
Toutefois, ce mécanisme représente plus qu’une simple mesure de soutien financier ; c’est un véritable pacte de confiance et d’encouragement à l’égard des institutions financières africaines, les incitant à intensifier leurs activités commerciales transfrontalières.
Le bénéfice de ce mécanisme de partage des risques est double. D’une part, la Deutsche Bank voit ses initiatives en Afrique solidifiées, lui permettant d’étendre son rayonnement sur le continent. D’autre part, les banques africaines bénéficiaires de cette garantie pourront accroître leurs financements commerciaux.
Par ailleurs, ceci est d’une importance capitale pour les petites et moyennes entreprises (PME) africaines, souvent freinées par un manque d’accès aux crédits nécessaires pour importer ou exporter des biens essentiels.
La SFI souligne l’importance de ce mécanisme au regard des échanges commerciaux africains. Avec un volume de commerce ayant atteint 1100 milliards de dollars en 2022, représentant 54 % du PIB du continent, l’Afrique montre un potentiel commercial immense. Toutefois, l’accès limité aux financements demeure un obstacle majeur.
Cette initiative vient donc à point nommé pour pallier ces défis financiers, espérant ainsi stimuler les flux commerciaux à l’intérieur et à l’extérieur du continent. La SFI met également l’accent sur les problèmes persistants de trésorerie rencontrés par les banques africaines.
Ces limitations financières restreignent leur capacité à soutenir le commerce de leurs clients. L’accord avec la Deutsche Bank s’inscrit dans une volonté de renforcer le système bancaire africain, le rendant plus résilient et capable de financer l’économie réelle. Ce partenariat stratégique est donc vu comme une bouée de sauvetage, non seulement pour les banques, mais surtout pour les acteurs économiques du continent.
Notons que l’annonce de ce mécanisme de partage des risques par la SFI et la Deutsche Bank est une nouvelle étape vers le renforcement des capacités financières de l’Afrique. Elle représente une lueur d’espoir pour les nombreuses entreprises contraintes de limiter leurs ambitions commerciales faute de soutien financier.
Pour rappel, cette collaboration pourrait bien être le catalyseur nécessaire pour libérer le plein potentiel du commerce africain, incitant ainsi à une reconsidération globale de l’Afrique en tant que terrain fertile pour les affaires internationales.
Korotoumou Sylla