(CROISSANCE AFRIQUE)-Le gazoduc vise à assurer l’indépendance énergétique du continent dans un contexte marqué par de graves défis dus aux crises régionales.
Le roi a exprimé sa satisfaction à l’égard du projet gazier lors de son discours, commémorant dimanche le 47e anniversaire de la Marche verte.
Alors que la marche verte a aidé le pays à retrouver son intégrité territoriale et sa souveraineté sur ses provinces du sud, le pays a continué d’être déterminé à lancer des campagnes économiques pour favoriser le développement dans la région, au profit non seulement du Maroc mais de l’ensemble du continent.
Le monarque a souligné que les provinces du sud du Maroc ont servi de lien entre le Maroc et ses racines africaines aux niveaux « humain, spirituel, culturel et économique », soulignant que l’approche marocaine est conforme aux relations spéciales que le Maroc entretient avec les autres pays africains.
Dans le cadre de la détermination du pays à consolider ces liens, le Maroc a travaillé avec le Nigeria sur un projet de gazoduc, qui est plus qu’un « simple projet bilatéral entre deux nations sœurs », a déclaré le roi.
« Je veux que ce soit un projet stratégique qui profite à toute l’Afrique de l’Ouest – une région qui abrite plus de 440 millions de personnes », a déclaré le Roi, soulignant que le projet offre des opportunités, notamment en termes de sécurité énergétique.
« C’est un projet de paix pour l’intégration économique africaine et pour le co-développement: un projet pour les générations présentes et futures », a déclaré le roi Mohammed VI.
Le projet de gazoduc de 5 600 kilomètres de long s’étendra sur 13 pays le long de la côte atlantique, avec l’ambition de bénéficier à plus de 340 millions d’habitants.
Le gazoduc, dont le Maroc abritera 1 672 kilomètres, reliera le gaz nigérian à l’Europe via le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Sierra Leone, le Libéria, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin.
Le projet très attendu a été initié pour la première fois par le roi Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari en 2016.
Le projet vise à promouvoir l’intégration régionale dans la région de l’Afrique de l’Ouest et à renforcer la sécurité énergétique de l’Afrique.
Le roi Mohammed VI a fixé l’ambition de considérer le projet comme un « projet phare » majeur, reliant l’Afrique à l’Europe, exprimant sa gratitude à toutes les institutions régionales et internationales qui ont exprimé leur souhait de participer à sa mise en œuvre.
Le roi a également exprimé la détermination du Maroc à travailler étroitement avec le Nigeria et les autres parties prenantes et la responsabilité de mettre en œuvre le projet « dans les meilleurs délais ».
Le Maroc et le Nigéria ont des entretiens fréquents pour échanger leurs points de vue et parler du projet de gazoduc.
La dernière réunion a eu lieu aujourd’hui, lorsque l’ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, Hakim Hajoui, a rencontré le président nigérian Muhammadu Buhari et la haute-commissaire au Royaume-Uni Sarafa Tunji.
Notons qu’au cours de la réunion, le diplomate marocain a délivré un message du roi Mohammed VI. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la détermination des deux pays à accorder plus de priorité et d’importance à la coopération économique.
Poursuite des marches
Outre le gazoduc, le roi Mohammed VI a souligné la satisfaction du Maroc face au soutien croissant à sa position et à son intégrité territoriale.
« Pour continuer à être fidèles à l’esprit de la Marche verte et à son serment éternel, nous devons rester mobilisés et vigilants afin de défendre l’unité de notre nation, réaliser de plus grands progrès et renforcer les liens du Maroc avec ses racines africaines », a-t-il déclaré.
La position du Maroc a bénéficié d’un soutien croissant de la communauté internationale, de nombreux pays décrivant le Plan d’autonomie marocain comme une base crédible et sérieuse pour mettre fin au différend sur le Sahara occidental.
Plus de 90 États membres de l’ONU ont exprimé leur soutien à l’initiative d’autonomie en tant que seule solution au différend régional.
Le plan suggère de faire de la région du Sahara un territoire semi-autonome sous souveraineté marocaine, permettant aux habitants de la région de gérer leurs affaires sociales, économiques et politiques tandis que le Maroc s’occupe de la défense et de la diplomatie.
Dans le cadre du soutien international massif, plus de 27 pays ont ouvert des consulats généraux dans les provinces méridionales de Dakhla et Laâyoune, reflétant leur soutien et leur reconnaissance de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
Dans son discours à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple en août, le Roi Mohammed VI a renouvelé sa satisfaction quant à l’ouverture de représentations internationales dans la région et a remercié les pays pour leur soutien à l’intégrité territoriale du Maroc.
Le total des ouvertures comprend près de 40% des pays africains.
« Je voudrais dire combien j’apprécie la position adoptée par nos frères en Afrique; environ 40% des pays africains de cinq groupes régionaux ont ouvert des consulats à Laâyoune et à Dakhla », a déclaré le roi dans son discours.
Il faut signaler qu’en Europe, plus de 10 pays ont publiquement exprimé leur soutien au plan d’autonomie du Maroc, dont la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Espagne.
Rédaction