(COISSANCE AFRIQUE)-L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), réunie le 5 septembre à Vienne, a annoncé qu’elle réduirait sa production de 100 000 barils par jour en octobre 2022. Il s’agit d’une décision prise avec par l’OPEP avec ses associés (dont la Russie), intervient alors qu’ils constatent une baisse des prix en juillet et août due à un ralentissement de l’économie mondiale. une d’équilibrer l’offre à la demande, selon plusieurs observateurs avertis. Pourquoi cette baisse?
Cependant, le prix du gaz s’est subitement envolé avec l’arrêt pour maintenance du gazoduc Nord Stream. Bien sûr, si le pétrole et le gaz sont deux sources d’énergie, ils ne sont pas interchangeables. Par ailleurs, les pays exportateurs de pétrole et leurs alliés se sont entendus sur une très faible hausse de la production, de 100.000 barils supplémentaires par jour. Ils répondent ainsi à la demande du président américain Joe Biden par un effort minime, et tentent de s’assurer un maintien des prix à des niveaux élevés.
En dépit des appels à fournir davantage de pétrole au marché et des efforts diplomatiques déployés, les ministres de l’Energie des treize pays de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et de leurs dix alliés, dont la Russie, se sont accordés, mercredi, sur une hausse a minima de la production d’or noir : elle sera seulement de 100.000 barils par jour en septembre et octobre, soit la plus faible augmentation depuis 1986.
En juin et en juillet, les 23 pays s’étaient engagés à augmenter la production de 432.000 puis 648.000 barils supplémentaires. Ils étaient ainsi revenus au rythme de production d’avant la pandémie de Covid, et le geste ne suffira pas à soulager les consommateurs après des mois d’inflation sur les prix à la pompe.
Notons que l’augmentation équivaut à 86 secondes de la demande mondiale de pétrole. Les cours du brent (indice de référence pour le pétrole) sont remontés jusqu’à 102 dollars le baril après l’annonce, avant de se détendre. En fin de séance européenne, le brent était redescendu à 98 dollars.
Il faut signaler qu’en amont de la réunion, plusieurs spécialistes du marché du pétrole avaient envisagé la possibilité d’une hausse de la production beaucoup moins importante que les mois précédents. Il est vrai que les principaux pays exportateurs, à l’instar de l’Arabie saoudite et de la Russie, avaient exprimé leur souhait de stabiliser les cours de l’or noir, dont les prix ont été volatils depuis le début de l’année.
Toutefois, le cartel profite des prix élevés. Dopée par le pétrole cher, l’Arabie saoudite a enregistré une forte croissance au deuxième trimestre (+11,8 % en glissement annuel).
Zangouna KONE