I. La sécurité d’abord !
A. La sécurité nationale
Premier axe stratégique de mon programme, la sécurité nationale passe d’abord par la viabilité de l’Etat. Au demeurant, sans sécurité, rien n’est possible. Ce ne sont pas les troupes étrangères qui vont sécuriser notre territoire. C’est un devoir régalien.
Ce faisant, des moyens efficaces seront déployés pour faire respecter la loi et l’autorité. Cela demande des mesures diligentes, notamment :
1. Informer, éduquer et sensibiliser les populations afin de développer leur conscience civique et leur patriotisme, les amenant à adhérer aux dispositions légales plutôt qu’à les subir par contrainte ;
2. Engager un dialogue responsable et inclusif avec tous les groupes de revendication pour que force revienne exclusivement à la loi et à l’autorité consensuelle ;
3. Renforcer l’outil de défense et de sécurité, et le système judiciaire :
3.1. Equiper convenablement, former et déployer sur le terrain les forces armées et de sécurité pour leurs missions de défense du territoire national et de sécurisation des personnes et de leurs biens ;
3.2. Assurer la formation civique et patriotique des agents de l’Etat pour favoriser des relations saines avec les populations ;
3.3. Redéfinir les critères de recrutement et de gestion des forces de défense et de sécurité ;
3.4. Augmenter les effectifs des troupes à un nombre permettant un taux de couverture territoriale conséquent ;
3.5. Engager une campagne implacable de traque et d’anéantissement des mercenaires, terroristes, narcotrafiquants et tous malfrats de l’économie du crime, opérant sur le territoire national ;
3.6. Désarmer toutes les milices et personnes non autorisées détentrices d’armes de guerre, pour garantir à l’Etat le monopole de la force ;
3.7. Veiller à la bonne distribution de la justice en bannissant l’impunité ;
3.8. Juger les affaires pendantes des victimes des violences, de la barbarie, des massacres survenus durant les divers épisodes de conflits armés au Mali et condamner les coupables, en invitant au pardon.
B. Sécurité alimentaire et sanitaire
Il s’agit de voir, en marge du dispositif sécuritaire, comment mettre au point une stratégie de ravitaillement d’urgence des populations affectées, mais aussi d’élaborer et mettre en œuvre un plan national d’autosuffisance en vivres et denrées de première nécessité, amoindrissant notre dépendance des aliments importés. Les potentialités agricoles du pays sont immenses et sonnent comme un défi à la gouvernance.
Dans la question de l’autosuffisance alimentaire, j’opte pour l’indispensable travail d’éveil et de prise de conscience des enjeux liés à la consommation. L’Etat doit être un catalyseur de découverte et de promotion de la diversité gastronomique de nos régions, qui valorise la cuisine malienne, les recettes du terroir, en base de nos propres aliments, permettant la diversification des menus et la qualité de l’alimentation.
Daouda Bakary KONE