(CROISSANCE AFRIQUE)-La fourniture d’eau potable à Bamako, capitale malienne, soulève des inquiétudes croissantes parmi les consommateurs.
Aimsi, ce sujet, devenu une affaire d’État, révèle une crise sanitaire potentielle et met en lumière les défaillances d’une infrastructure vitale. La qualité de l’eau, autrefois considérée comme une évidence par les habitants, est aujourd’hui au cœur des préoccupations après les révélations accablantes de plusieurs rapports et témoignages.
Par ailleurs, ces derniers mois, une attention particulière a été portée à l’eau distribuée par la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP-SA), mettant en doute sa qualité et sa potabilité.
La preuve, une étude récente effectuée par le LABORATOIRE NATIONAL DES EAUX, à la demande d’EUCAP SAHEL-MALI, a révélé des résultats troublants. L’analyse démontre que l’eau fournie par la SOMAGEP-SA à Bamako n’est pas consommable.
Cette conclusion, loin d’être anodine, soulève de graves questions concernant la santé publique et la sécurité des consommateurs. Le rapport met en lumière les manquements et les risques associés à la consommation de cette eau, posant ainsi un défi majeur pour les autorités en charge.

Les répercussions de ces révélations ne se sont pas fait attendre. Des citoyens, armés de vidéos et d’images, ont commencé à partager leur mécontentement face à la qualité de l’eau.
Aussi, ces preuves visuelles, témoignages flagrants de la situation, ont amplifié le scandale. Les quartiers de Bamako, déjà confrontés à des pénuries d’eau récurrentes, se retrouvent maintenant face à un problème de salubrité de l’eau encore plus préoccupant.
Inquiet de l’image de l’entreprise et de la santé des consommateurs, le SYNDICAT AUTONOME DE LA SOMAGEP-SA (SASO) a publiquement appelé la Direction Générale à prendre des mesures immédiates.
Dans un communiqué, le SASO demande une amélioration significative de la qualité et de la distribution de l’eau. « La survie de l’entreprise et la sécurité de ses travailleurs dépendent de cette vital ressource », souligne-t-il, marquant ainsi l’urgence de la situation.
Face à cette crise, le SASO a formulé des revendications claires : une amélioration rapide et tangible de la qualité de l’eau distribuée, et une transparence totale vis-à-vis des consommateurs sur les mesures prises. Le syndicat insiste également sur l’importance de répondre aux standards nationaux et internationaux de potabilité pour restaurer la confiance publique.
Notons que l’ensemble des regards se tournent maintenant vers la Direction Générale de la SOMAGEP-SA et le Ministre malien de l’Energie et de l’Eau. Ces derniers sont fortement attendus pour prendre des mesures qui assureront non seulement la qualité de l’eau potable, mais garantiront également la santé et la sécurité de la population de Bamako.
Pour rappel, la résolution de cette crise représentera un pas significatif vers le renforcement de la confiance des citoyens en leurs institutions.
korotoumou Sylla