(CROISSANCE AFRIQUE)-En République Démocratique du Congo, les autorités pourraient recevoir d’ici la fin de l’année un appui financier conséquent, dépassant la barre du demi-milliard de dollars, provenant du Fonds monétaire international (FMI). Cet appui entre dans le cadre de deux mécanismes importants : la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Fonds de résilience et de durabilité (FRD). Cette annonce a été officiellement confirmée jeudi 4 septembre lors d’une réunion cruciale organisée au Centre Financier de Kinshasa.
À cette occasion, de nombreuses personnalités influentes se sont réunies, notamment le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, le Vice-Premier Ministre chargé du Budget, et le Gouverneur de la Banque Centrale. De plus, étaient présents des hauts représentants de la Présidence ainsi que de la Primature, assurant ainsi un large consensus autour de cette collaboration économique.
Cette réunion fait partie intégrante de la mission en cours du FMI, qui est actuellement en visite dans la capitale congolaise, Kinshasa. L’événement s’inscrit dans les préparatifs de la deuxième revue du programme FEC, un programme témoignage de la coopération étroite entre le FMI et les autorités congolaises. La valeur totale de ce programme atteint 3 milliards de dollars et vise à soutenir l’élan de réformes macroéconomiques essentielles pour la RDC.
Aussi, ces réformes sont primordiales, surtout dans un contexte où le pays fait face à des pressions budgétaires constantes et doit naviguer parmi les incertitudes géopolitiques qui peuvent affecter son développement et sa stabilité économique. Le fondement de ces discussions et l’aide promise sont d’une importance capitale pour le développement économique durable du Congo, tout en soulignant l’engagement du FMI à accompagner le pays sur le long terme.
Le Fonds Monétaire International (FMI), après avoir examiné attentivement et validé les conditions nécessaires, avait approuvé une première revue en juillet 2025. Cet examen minutieux des différentes données économiques s’est concrètement matérialisé par l’annonce d’un décaissement de 261 millions de dollars, un soutien financier conséquent pour le pays concerné.
La seconde revue, qui est en cours de préparation, est prévue pour être achevée en octobre prochain. Celle-ci pourrait aboutir à un décaissement équivalent sous l’égide du dispositif de la Facilité Élargie de Crédit (FEC), soulignant ainsi la continuité du soutien économique accordé. Par ailleurs, ce prochain décaissement pourrait être complété par un financement additionnel de 300 millions de dollars via le mécanisme novateur du FRD.
Ce dispositif a été mis en place spécifiquement pour apporter une assistance financière aux pays considérés vulnérables, notamment face aux chocs de nature structurelle et particulièrement ceux liés aux défis climatiques. Ainsi, l’ensemble du soutien financier espéré par Kinshasa, d’ici à décembre 2025, pourrait dépasser les 500 millions de dollars, imprimant une marque significative dans le cadre de l’aide internationale.
Cette information cruciale a été confirmée à l’issue d’une réunion de haut niveau par plusieurs sources gouvernementales autorisées et a été documentée de manière détaillée dans un compte rendu exhaustif diffusé par le ministère des Finances. Lors de son discours d’ouverture, le Ministre des Finances, un acteur clé du gouvernement, a partagé les derniers indicateurs macroéconomiques du pays, illustrant une analyse approfondie de la situation économique actuelle.
Le ministère a provisoirement estimé la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) à 6,3 % pour l’année 2025, un chiffre qui témoigne d’une dynamique économique positive. Cette croissance robuste est avant tout soutenue par le secteur extractif, qui reste un moteur principal de l’économie nationale, malgré les défis économiques et environnementaux auxquels le pays doit faire face.
Le taux d’inflation annuel pour l’année en cours s’établit actuellement à 7,8 %, ce qui représente une baisse légère et encourageante par rapport aux chiffres de l’année 2024. En parallèle, le franc congolais, la monnaie officielle de la République Démocratique du Congo, montre une dépréciation relativement contenue de seulement 0,3 % face au dollar américain, une devise de référence sur le marché international, depuis le mois de janvier. Ces informations ont été fournies et validées par la Banque Centrale, qui suit de près l’évolution des indicateurs économiques du pays, dans un contexte où la stabilité économique demeure un enjeu majeur pour la région.
Dans un contexte marqué par des dépenses publiques exceptionnellement élevées, ces performances prennent tout leur sens. Les dépenses sont particulièrement concentrées dans des domaines cruciaux tels que la sécurité et les infrastructures, ce qui impose une pression significative sur l’équilibre budgétaire national, rendant la gestion financière du pays plus complexe.
Malgré cette situation tendue, les recettes domestiques ont enregistré une progression remarquable. Cette hausse est principalement attribuée à une amélioration notable du recouvrement fiscal, ainsi qu’à la poursuite assidue des réformes administratives qui renforcent l’efficacité des processus gouvernementaux. Selon des sources officielles, les recettes du mois d’août 2025 ont atteint un montant impressionnant de 1 955,6 milliards de CDF, dépassant de 103% les prévisions initiales fixées à 1 901,2 milliards de CDF, ce qui témoigne d’une gestion financière mieux adaptée aux défis actuels.
Par ailleurs, les discussions en cours avec le Fonds Monétaire International (FMI) se concentrent sur l’état d’avancement des réformes intégrées dans le programme économique élaboré pour le pays. Parmi ces réformes essentielles, plusieurs axes de développement sont à considérer : l’opérationnalisation de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP) qui constitue une structure pivot pour le contrôle et la gestion efficace des finances nationales, la mise en œuvre stratégique du Compte Unique du Trésor pour centraliser les liquidités de l’État et améliorer la transparence financière, ainsi que la déconcentration de la fonction d’ordonnancement qui vise à optimiser la gestion des dépenses publiques.
En plus de ces efforts, une évaluation critique des ressources issues du contrat minier conclu avec la Chine par l’entremise du partenariat stratégique formé par la coentreprise Sicom s’ajoute aux discussions, soulignant l’importance de diversifier les sources de recettes et d’améliorer la gestion des richesses naturelles du pays. Ces discussions reflètent la détermination du pays à avancer vers une meilleure stabilité économique et financière pour les années à venir.
Le suivi du dossier concernant le tout premier lancement d’Eurobonds pour un montant impressionnant de 1,5 milliard de dollars par la République Démocratique du Congo, prévu dans quelques mois, a également été abordé avec un grand intérêt et une attention particulière. Cette initiative financière représente une étape importante et audacieuse pour le pays sur la scène internationale, suscitant diverses analyses et prévisions économiques. Par ailleurs, le Fonds Monétaire International (FMI) a mis un accent particulier sur l’importance cruciale d’intégrer les risques climatiques et environnementaux dans le processus de cadrage macroéconomique pour le budget de l’année 2026.
Notons qu’il s’agit d’une exigence de plus en plus essentielle, soulignée dans les programmes soutenus par le Fonds de Réduction de la Dette (FRD). Cette démarche témoigne d’une prise de conscience accrue de l’impact des changements climatiques sur l’économie mondiale et nationale, et souligne la nécessité de prévoir et de minimiser ces risques à long terme.
Yaya KONE