(CROISSANCE AFRIQUE)-Entre janvier et septembre 2024, la République démocratique du Congo (RDC) a exporté 6 986 917,73 carats de diamant brut, selon les statistiques minières publiées par le ministère des Mines.
Ce volume représente une augmentation de 17,4 % par rapport à l’ensemble de l’année 2023, où 5,951 millions de carats avaient été exportés. Bien qu’il soit encore en dessous du pic de 9,117 millions de carats atteint en 2021, il existe un potentiel de rapprochement, voire de dépassement, si les exportations se maintiennent au même rythme au dernier trimestre.
Pour la première fois en quatre ans, les exportations de diamants congolais montrent une tendance à la hausse, signalant un renouveau dans la production intérieure. Sur les neuf premiers mois de 2024, la valeur des diamants exportés a atteint 66,45 millions de dollars, soit une progression de 3,91 % par rapport aux 63,9 millions USD de l’année précédente.
Les Émirats arabes unis demeurent la principale destination des diamants congolais en 2024, ayant importé 3,687 millions de carats, suivis de la Belgique avec 3,159 millions de carats. Ensemble, ces deux pays ont absorbé 98 % des exportations. Les pays comme l’Inde (138 779,53 carats), la Chine (246,86 carats), le Botswana (208,01 carats) et les États-Unis (32,50 carats) partagent les 2 % restants.
Notons également qu’aucun carat n’a été expédié vers la Grande-Bretagne, l’Arménie ou la République tchèque, qui avaient, en 2023, représenté près de 2 % des exportations congolaises.La RDC, géante de la production de diamants sur le continent avec des réserves évaluées à 150 millions de carats, ne tire pas pleinement parti de ses ressources en raison de la prévalence de l’exploitation artisanale, souvent échappant aux régulations gouvernementales.
Des 6,792 millions de carats extraits dans le pays durant les neuf premiers mois de l’année, 66,78 % proviennent de l’exploitation artisanale, principalement dans la province du Kasaï-Oriental. En revanche, les industriels ne contrôlent que 33,19 % de cette extraction, grâce à des acteurs tels que la société sino-congolaise SACIM, avec seulement 0,03 % issus des mines semi-industrielles.
Mariam KONE