Au Mali, le procès relatif à l’achat controversé de l’avion présidentiel a repris ce 2 juin, après six mois de renvois successifs. Initialement ouvert le 22 mai dernier, il avait été reporté à la demande des avocats de Mme Bouaré Fily Sissoko, invoquant des raisons de santé de leur cliente.
Cependant, cette stratégie de la Défense commence à soulever des interrogations. Plusieurs observateurs soupçonnent une tactique délibérée de temporisation, visant à attendrir l’opinion publique et à esquiver la comparution de l’accusée. Faute de moyens de défense solides, certains estiment que les avocats tentent par tous les moyens de soustraire Mme Bouaré aux rigueurs de la justice. Cette situation donne lieu à une instrumentalisation manifeste de l’opinion nationale, allant jusqu’à la victimisation de l’ancienne ministre de l’Économie et des Finances. Son conseil semble résolu à éviter sa comparution à tout prix.
Fait troublant
Dans un passé récent, Mme Bouaré avait refusé de se rendre à l’hôpital, arguant qu’elle ne souffrait d’aucun mal. Ce n’est qu’après les témoignages clés de M. Moussa Mara et Oumar Tatam Ly qu’elle a finalement accepté de se faire examiner. Dès lors, une question demeure : que cherche-t-on à cacher ? D’autant que les rapports médicaux ne concluent nullement à une incapacité de Mme Bouaré à comparaître devant le tribunal. Mais, les membres de la Cour, avec une expertise averée de plus 29 ans, dirigent les débats avec sérénité. Pour la reprise du 3juin 2025, pour preuve de la civière, elle est rentrée d’elle même ce matin. Et l’audience a bien démarré.
Rappelons que si chacun de nous a un devoir ultime c’est bien de veiller sur le contribuable des maliens. À la question de savoir à quand la fin de cette simulation ?
Nous y reviendrons.
Nia Dialla KEITA