(CROISSANCE AFRIQUE)-Résumé exécutif. La prépondérance du secteur minier dans les économies africaines en fait un enjeu à la fois politique et stratégique. La dépendance de leurs Etats aux revenus générés par l’extraction minière se traduit de plus par des contraintes liées à leur capacité à assurer la prestation des services sociaux de base.
’implantation d’une entreprise minière suscite des attentes énormes au sein des populations. La faiblesse des interventions sociales des États, combinée aux faibles retombées générées par l’activité minière, en termes notamment d’emplois, provoque un sentiment assez généralisé de frustration et de révolte au sein des populations.
Au cours des dernières années, l’intensification des opérations minières a accentué les tensions entre populations et entreprises minières. Les violences, surgissant des zones minières, mettent en face des jeunes et des femmes contre les forces de défense et de sécurité. Ces affrontements entraînent des pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables.
L’analyse de ces conflits a souvent reposé sur une juxtaposition de facteurs naturels (environnementaux) et socio-économiques. La présente réflexion s’efforce de dépasser cette explication linéaire pour faire appel à un schéma dialectique distinguant causes profondes et facteurs déclencheurs.
La résolution des conflits en cause fait intervenir des mécanismes divers, variés, graduels et parfois alternants. Elle mobilise généralement différents protagonistes. Dans ce contexte, des chercheurs de l’OGMM ont tenté de dresser un tableau plus ou moins succinct des conflits liés aux ressources naturelles en Guinée.
Notons que l’ambition étant d’ouvrir des perspectives d’études beaucoup plus approfondies et systématisées afin de contribuer à la compréhension des enjeux et défis qui gravitent autour du secteur extractif en Afrique.
Auteurs du jour : Oumar Totiya Barry et Ibrahima CHÉRIF
