(CROISSANCE AFRIQUE)-En Russie, Gazprom, la compagnie nationale a annoncé le mardi dernier qu’elle a obtenu un bénéfice de 42 milliards d’euros, soit plus P de 2.500 milliards de roubles au 1er semestre 2022. Selon les responsables de la compagnie russe, il s’agit du plus important de son histoire.
En commentant ce succès, Famil Sadygov, vice-président de Gazprom a expliqué que « Malgré les sanctions occidentales et les conditions de marché défavorables, nous avons enregistré des ventes et des bénéfices records », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, la compagnie Russe Gazprom a également a annoncé le versement d’un dividende intérimaire. Il faut signaler que ce montant s’élèverait à 51,03 roubles (0,84 euro) par action, ce qui porterait le paiement total du dividende à environ 20 milliards d’euros. C’était en marge de la publication de ces chiffres du 1er semestre 2022.
Notons que les actionnaires de Gazprom doivent encore approuver les plans de dividendes le 30 septembre. En tant qu’actionnaire majoritaire, l’État russe aimerait voir ses coffres renfloués. Ce succès semestriel intervient au moment ou la Russie fait face à des pluies sanctions imposées par l’Union européennes et ses alliés Américains.
Toutefois, la Banque centrale russe a indiqué vendredi s’attendre à une contraction du PIB comprise entre 4% et 6% en 2022, puis entre 1% et 4% en 2023, avant une remontée à partir de 2024. Selon l’Agence France presse, les sanctions occidentales, qui ciblent notamment les secteurs énergétique et bancaire, ont frappé l’économie russe de plein fouet, avec un impact sur les chaînes logistiques et les exportations. L’inflation a atteint en avril son plus haut niveau en deux décennies, avant de ralentir. Elle reste toutefois élevée, atteignant 15,10% en juillet sur un an.
Pour rappel, en juin dernier, Gazprom avait annoncé qu’il ne verserait pas de dividende pour l’exercice 2021, alors que le conseil d’administration avait auparavant promis un dividende record de 52,53 roubles par action. Il s’agissait de la première fois depuis 1998 que Gazprom ne versait pas de dividende, ce qui avait fait chuter le cours des actions du géant gazier.
Daouda Bakary KONE