(CROISSANCE AFRIQUE)–Au Rwanda, des chercheurs ont indiqué le pays pourrait économiser 200 millions USD de 2023 à 2030 en réduisant la pollution de l’air dans le secteur des transports à Kigali. Cette estimation a été faite par une équipe de chercheurs et de spécialistes de la qualité de l’air rwandais.
« Réduire la pollution dans le secteur des transports à Kigali de 10 % permettrait d’économiser 40 millions USD d’ici fin 2023. Si la tendance est maintenue, le pays pourrait économiser jusqu’à 100 millions USD d’ici 2026 et plus de 200 millions USD à l’horizon 2030 », expliquent les chercheurs.
Selon eux, les économies pourraient être réalisées compte tenu de l’argent que le gouvernement investit dans le traitement des maladies causées par la pollution de l’air et du nombre de personnes hospitalisées.
Exprimant dans les colonnes de News York times, Egide Kalisa, l’un des chercheurs a affirmé qu’ « Une partie importante proviendrait également des avantages financiers directs des journées de travail perdues, car les personnes atteintes de maladies causées par la pollution de l’air passent beaucoup de temps à se faire soigner au lieu de travailler pour gagner de l’argent », a-t-il déclaré.
Il faut signaler que le Rwanda a mis en place différentes initiatives pour promouvoir la mobilité durable dans les villes et les zones rurales juste pour réduire la pollution. Celles-ci comprennent l’introduction d’incitations fiscales et non fiscales pour stimuler l’adoption des véhicules et motos électriques. Le pays observe, en outre, des journées sans voiture, qui peuvent contribuer à réduire les niveaux de pollutions quotidiens de 15 %.
Notons que le Rwanda cherche également à convertir 20 % de ses transports publics en véhicules électriques d’ici 2030. Cet objectif, selon l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (REMA), réduira de 72 000 tonnes les émissions de carbone. Selon le ministère de l’Environnement, près d’un milliard $ d’investissement sera nécessaire pour atteindre cet objectif.
Zangouna KONE