Dans un communiqué de presse rendu public le mercredi 19 janvier 2022, par le mécanisme de subventions de l’Union Européenne « Vivre dignement » a octroyé 4 millions d’euros (plus 2 milliards 6 00 millions de F CFA) à des projets visant à renforcer la résilience des communautés déplacées et hôtes au Burkina Faso, au Niger et au Mali.
C’est à la suite du lancement du mécanisme de subventions « Vivre dignement » et du premier appel à propositions en juin 2021, la Commission européenne a attribué cette somme d’argent à deux projets dans la région du Sahel.
Le premier projet, qui sera mis en œuvre par trois ONG locales (GRAAP-Afrique au Burkina Faso, AMAPEF au Mali et ADL au Niger), soutiendra des communautés ayant une histoire commune, des liens forts et des relations interculturelles, mais qui ont été séparées par des frontières internationales.
Par ailleurs, le deuxième projet, entrepris par l’ONG nigérienne ADKOUL en partenariat avec l’ASB basée à Cologne, soutiendra la vie et les moyens de subsistance des personnes déplacées et
des communautés d’accueil dans la région de Tahoua, au Niger, touchée par les conflits et le dérèglement climatique Chacun a reçu 2 millions d’euros.
« Le fait que la majorité des financements à ce jour aient été attribués à des organisations nationales se concentrant sur les contextes de déplacement nationaux et régionaux est révélateur de l’engagement du mécanisme de subventions « Vivre dignement » à renforcer les capacités locales pour répondre aux défis locaux, favorisant la durabilité en réponse aux crises de
déplacement. Chacun des projets est axé sur la participation et la responsabilité envers les communautés locales avec lesquelles ils travaillent, afin de développer les capacités locales et de renforcer la résilience face aux défis futurs », peut-lire dans le document publié par les ONG du sahel.
Notons que les ONG notamment GRAAP-Afrique, l’AMAPEF et ADL travailleront dans les régions frontalières du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour créer un réseau transfrontalier d’opportunités éducatives pour les enfants non scolarisés, développeront des programmes pour promouvoir une agriculture.
Pour rappel, le Sahel accueille selon journal « Lemonde« , plus de 850 000 réfugiés, principalement originaires du Mali, mais plus de la moitié des hommes, femmes et enfants récemment déplacés sont des Burkinabés. Dans le pays, les attaques djihadistes, qui ciblent régulièrement des églises et des religieux, ont fait près de 1 200 morts depuis 2015.
Hamadoun Alphagalo