(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans le cadre de la libération et de la restitution de l’ancien président du Niger, Mohamed BAZOUM au pouvoir et de maintenir les forces françaises au sahel et au Niger, des sources sécuritaires révèlent que les forces en attente de la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest auraient envisagé « des bombardements simultanés planifiés » contre trois pays sahéliens. Ainsi, l’opération selon notre source, sera coordonnée par l’état-major de l’armée française qui détient des forces militaires au Sahel. Cette opération militaire viserait ainsi le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
« La France et la CEDEAO envisageraient des bombardements simultanés au Niger, au Mali et au Burkina Faso dans le cadre de la libération de Mohamed BAZOUM », apprend-on ce samedi soir, à travers plusieurs sources sécuritaires de la Cédéao. La question : Face à la défaite de la diplomatie Française, les autorités de l’hexagone ont-ils décidé de s’attaquer à ses pays du Sahel à travers la solution militaire de la Cédéao ?
Cette information intervient au moment où Washington et l’Union Africaine ont réaffirmé leurs solidarités aux négociations et aux dialogues diplomatiques entre les parties au Niger. Il faut signaler que le Mali et le Burkina Faso avaient brandit leurs menaces, en visant les forces d’intervention de la Cédéao. Les deux pays ont mis en garde la CEDEAO que le fait d’attaquer le Niger est une déclaration de guerre au Mali et au Burkina Faso. Ils menaçaient cette organisation ouest-africaine de jouer en faveur de la France qui, selon eux, veut déstabiliser le sahel via le Niger. Les deux pays avaient même envoyé une délégation conjointe au Niger pour afficher leur solidarité au vaillant peuple du Niger.
Par ailleurs, les mêmes sources expliquent que la « France tient à sa politique de destabilisation du Sahel au détriment des populations de la région ». Le samedi dernier, le chef de l’État le général Abdourahamane Tiani, a condamné, ce 19 août, les sanctions de la CEDEAO et assuré que le peuple du Niger était prêt à lutter contre une éventuelle attaque. Il a également annoncé la tenue d’un dialogue inclusif afin de permettre aux forces vives de la Nation de poser les bases de la transition.
« Ces sanctions vont jusqu’à priver délibérément nos laborieuses populations de tout approvisionnement en produits alimentaires et pharmaceutiques », s’est offusqué Abdourahamane Tiani dans son discours à la Nation. Il soutient que ces sanctions imposées au peuple nigérien sont « illégales, inhumaines et humiliantes ». Elles sont, dit-il, contraires aux « principes d’intégration, de solidarité et de libre circulation ». Et pour preuve, des produits pharmaceutiques ont été « délibérément stockés » aux frontières et aux ports alors que la population nigérienne en a besoin.
Notons que le nouvel homme fort du Niger dénonce l’inaction de la CEDEAO dans la lutte contre le terrorisme menée par le pays depuis plusieurs années. C’est cette lutte qui a conduit, selon lui, les forces de défense et de sécurité à prendre le pouvoir afin de mettre fin à des régimes qui « se prétendent démocratiques mais qui, en réalité, discréditent la démocratie ».
« Ni le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, ni le peuple nigérien ne veulent d’une guerre et demeurent ouverts au dialogue. Mais que l’on comprenne bien : si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne serait pas une promenade de santé à laquelle certains croient. En effet, ils trouveront face à eux, 26 millions de Nigériens (…) » a-t-il assuré.
Daouda Bakary KONE