« Ce sont les multinationales qui mènent le jeu ici au Burkina et au Sahel. Prenez l’exemple de la mine de Boungou ou de Essakane. Comment se fait-il que ces deux sociétés continuent de fonctionner à 120% alors que les villages tout autour ont disparu ?», s’est interrogé l’expert en sécurité Mahamoudou Sawadogo, au cours d’une conférence publique, en affirmant que « le Burkina perd par mois une dizaine de soldats » pour que la mine de Boungou à l’Est continue de fonctionner selon le quotidien burkinabé « WakatSéra ».
Lors de la conférence publique organisée, le 27 août 2022 à Ouagadougou, par la Société burkinabè de Géopolitique (SBG), l’expert en sécurité Mahamoudou Sawadogo, l’un des quatre panélistes, s’est prononcé sur les sociétés minières multinationales qui exercent au Burkina Faso, rapporte le journal WakatSéra. Cet expert a pris l’exemple sur la mine de Boungou située dans la région de l’Est et celle de Essakane dans le Sahel, exprimant son étonnement de ce que « ces deux sociétés continuent de fonctionner à 120% alors que les villages tout autour ont disparu ». Il a fait remarquer que les populations de l’Est (Fada N’Gourma, Kantchari), ne peuvent pas se déplacer tant qu’il n’y a pas de ravitaillement de la mine de Boungou sous escorte de l’Armée selon le quotidien burkinabé.
Pour Mahamoudou Sawadogo, l’Etat burkinabè a mobilisé tous les moyens matériels et humains nécessaires pour que ces sociétés minières continuent de fonctionner au péril de la vie de ses soldats. « Chaque mois nous perdons une dizaine de soldats pour qu’une mine multinationale, qui n’est pas burkinabè continue de fonctionner », a-t-il fait savoir, précisant que c’est la même chose pour Essakane. Pour lui, toujours selon le journal, il est difficile, dans ces conditions, en menant de telles opérations, d’avoir l’implication de la population auprès des autorités dans la lutte contre le terrorisme.
La rédaction