Sahel: pourquoi la France finance « la formation de 400 terroristes » selon le Général Tiani, pour déstabiliser les Etats de l’AES?

Date:

(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Niger, le président de la transition, le général de brigade Abdourahmane Tiani, une figure politique influente du pays sahélien a accordé une interview exclusive à la chaîne d’information RTN, où il a révélé des informations profondément troublantes concernant un réseau clandestin de formation militaire opérant sous le radar. « La France finance la formation de 400 terroristes » dans le but de déstabiliser le trois pays du sahel: le Mali, le Burkina Faso, et le Niger.

Selon le président Tiani, ce réseau impliquerait non seulement des groupes armés locaux, mais aussi des acteurs régionaux et internationaux, s’inscrivant dans un schéma plus large de manœuvres géopolitiques. Il a affirmé que ces terroristes, prétendument formés avec le soutien implicite du gouvernement français, représentent une menace sérieuse pour la sécurité régionale, exacerbant les tensions déjà palpables dans une zone où l’instabilité s’est intensifiée ces dernières années.

Aussi, le président Tiani a également souligné que l’implication présumée des forces spéciales françaises, qui sont déployées en Côte d’Ivoire et au Bénin dans le cadre de missions de sécurité, soulève d’importantes questions éthiques et stratégiques. Accusées d’encadrer et de financer ces groupes armés, ces forces seraient, selon le président Tiani, engagées dans une opération de déstabilisation ciblée, cherchant à affaiblir le Niger ainsi que d’autres États membres de l’Alliance des États Sahéliens (AES).

En outre, ce contexte de violence et de clandestinité alimente déjà un climat de méfiance parmi les nations sahéliennes, rendant la coopération régionale plus complexe. Alors que la France continue d’affirmer son rôle de protectrice de la sécurité et de la souveraineté en Afrique de l’Ouest, ces révélations risquent de jeter une ombre sur ses intentions et de soulever un tollé tant sur le plan national qu’international.

Par ailleurs, il est dénoncé que la France, dans un mouvement stratégique pour réaffirmer son influence en Afrique de l’Ouest, aurait ouvert deux centres d’instruction militaires en toute discrétion. L’un des centres serait situé au Niger, un pays déjà en proie à des conflits internes exacerbé par la montée du terrorisme, tandis que l’autre serait établi au Burkina Faso, également touché par des violences insurrectionnelles.

L’objectif de ces installations, selon les informations révélées, serait de former près de 400 terroristes avant la fin de l’année, une entreprise qui soulève de nombreuses interrogations éthiques et politiques. Cette formation, qui aurait commencé dans le secret le plus total, se concentrerait non seulement sur l’usage d’armements modernes tels que les drones et les pièces d’artillerie sophistiquées, mais également sur des tactiques de guérilla adaptées au terrain sahélien, connu pour ses difficiles conditions climatiques et son relief varié.

Les témoins affirment que les instructeurs étrangers, probablement des militaires français, auraient mis en place des programmes intensifs qui incluent l’endoctrinement idéologique des recrues. Cela renforcerait leur détermination à s’opposer non seulement aux gouvernements en place, perçus comme des agents de l’influence occidentale, mais également à leurs concitoyens d’autres ethnies, alimentant ainsi des divisions qui pourraient déboucher sur une violence intercommunautaire.

Ainsi, cette situation inquiétante met en lumière un projet plus vaste de déstabilisation orchestré par la France, qui cherche désespérément à rétablir son hégémonie perdue face à une région qui aspire à sa souveraineté, ressentant de plus en plus les forces extérieures comme impérialistes.

En parallèle, les tensions déjà palpables entre les différentes communautés ethniques se voient exacerber ; les rivalités historiques, parfois oubliées, sont ravivées par l’interventionnisme français. Les communautés, qui ont longtemps cohabité, retrouvent un cadre de fracture où les anciens conflits resurgissent, amplifiés par des promesses de soutien militaire qui semblent ne servir que les intérêts stratégiques français.

Notons que les conséquences potentielles de ces actions pourraient engendrer une escalade du conflit, rendant la situation encore plus volatile à un moment où les populations locales, déjà fragilisées par des années de guerre et d’insécurité, se retrouvent piégées dans un jeu géopolitique aux enjeux colossaux. Dans ce contexte, où les frontières entre victimes et bourreaux deviennent souvent floues, se dessine un avenir incertain, où la violence systémique et la quête désespérée de pouvoir se mêlent inextricablement à la lutte pour la survie et la dignité humaine des populations.

Zangouna KONE

croissanceafrik
croissanceafrikhttp://croissanceafrique.com
Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager:

Populaires

Lire aussi
RELATIFS

Groupe Orange Côte d’Ivoire affiche un chiffre d’affaires consolidé de 1 084,1 Milliards FCFA, en 2024

(CROISSANCE AFRIQUE)-L’exercice 2024 chez le Groupe Orange Côte d’Ivoire...

Umoa-Titres: le Mali obtient 27,499 milliards FCFA sur le marché financier des titres Public

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la direction générale du Trésor et...

Niger: le trésor public obtient 27,499 milliards FCFA sur le marché financier de l’Umoa

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Niger, la direction générale du trésor et...

Mali: les dessous d’un séjour de la du FMI a Bamako

(CROISSANCE AFRIQUE)-Ce jeudi 20 février 2025, le Premier ministre...