Par Croissanceafrique
Au Mali, l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD ) a organisé une conférence débat sur le thème: « que faut-il faire pour assurer l’accès des jeunes et adolescents à l’information sur la santé sexuelle et reproductive au Mali » ce mercredi 30 décembre 2020 à l’hôtel de l’amitié de Bamako.
Cette rencontre rentre dans le cadre d’une journée de mobilisation et de plaidoyer appelée ‘’Evènement mobilisateur’’. C’était en présence de la coordinatrice générale de l’AJCAD, Adam Dicko et des représentants des départements ministériels concernés.
Selon les organisateurs, cette activité a comme objectif général de créer un environnement favorable à des échanges sur la santé sexuelle et reproductive avec les parties prenantes (départements ministériels, parents d’élèves, jeunes) afin de mobiliser l’opinion publique pour la prise en compte des besoins spécifiques des jeunes en termes d’information sur la santé sexuelle et reproductive.
Au cours des échanges, Eduard Keita de l’ONG ‘’Marie Stop’’, a souligné le faible engagement de l’Etat malien dans cette de santé sexuelle et reproductive. Pour lui, cette question doit être aujourd’hui une priorité pour l’Etat malien en écrivant dans son programme éducatif « l’éducation complète à la sexualité » comme l’ont fait d’autres pays de la sous-région.
C’est pourquoi, vu les conséquences de ce fléau, Eduard Keita recommande aux autorités maliennes de mettre à la disposition des populations des numéros verts afin de leur permettre de se renseigner sur la « santé sexuelle et reproductive ». Il a par ailleurs proposé aux autorités la gratuité des produits de contraceptions pour diminuer les conséquences.
Cette question de « santé sexuelle et reproductive » est une préoccupation majeure du ministère de la jeunesse et des sports, souligne Ibrahim Boubacar Kalossi, représentant du ministre. Pour lui, le « projet jeune de Sogoniko » justifie cet engagement du département de la jeunesse en faveur des jeunes.
Pour la directrice exécutive de l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD), Adam Dicko, la question de la « santé sexuelle et reproductivité » est considérée comme un sujet ‘’tabou’’ dans notre société. Elle estime qu’il est nécessaire pour le Mali d’adapter les termes de la sexualité à son contexte, à sa culture mais surtout d’adapter aussi le contenu. Selon elle, les jeunes doivent avoir des informations nécessaires à l’école et en famille sur cette question.
En plus de ces deux, la société civile doit également jouer sa partition. Par contre, au Mali, cette question ne fait pas l’objet de discussion dans la famille et à l’école, précise-t-elle. Elle affirme qu’il est temps aujourd’hui de mettre fin à cette pratique en donnant de bonnes informations aux jeunes sur la question de la « santé sexuelle et reproductive ». Pour elle, le refus de donner des bonnes informations aux jeunes peut les orienter vers l’utilisation d’autres canaux d’informations notamment l’internet, la rue qui ne disposent pas forcement d’informations de qualité.
IB KONE
Je suis très content d’avoir vu mener une campagne de plaidoyer en faveur des jeunes surtout sur la santé reproductive