(CROISSANCE AFRIQUE)-Du 14 au 15 janvier dernier, une quarantaine de militants du Syndicat des travailleurs domestiques du Mali (Syntradom) ont été formés à la campagne d’organisation et de recrutement des travailleurs de l’économie informelle. C’était dans la salle Mamadou Famady Sissoko de la Bourse du travail.
Thème central de la rencontre était : «Campagnes d’organisation et de recrutement des travailleurs et travailleuses de l’économie informelle ». Une formation assurée par Amadou Samaké sous le regard bienveillant de la secrétaire générale du Syntradom, Mme Hawa Traoré.
Durant les deux jours de formation, les participants en majorité des femmes ont été édifiés sur le concept, les objectifs de la mobilisation, les caractéristiques ou techniques d’une mobilisation sociale, des formes d’engagement citoyen, les outils de mobilisation, l’économie informelle, la R204 de l’OIT, le rôle des syndicats par le conférencier. Selon Amadou Samaké, la mobilisation sociale est un processus utilisant la communication pour rallier à l’action un grand nombre de personnes. Quant à l’acte citoyen, il est un engagement envers l’autrui, comme par exemple : le don de sang, la sensibilisation de masse le budget participatif, l’enquête publique.

S’agissant des objectifs de la mobilisation, ils comprennent quatre étapes : sensibiliser pour mieux faire comprendre les enjeux, éveiller l’intérêt, accompagner le changement des comportements individuels, contribuer à des dynamiques collectives et impliquer les citoyens dans les projets pour leur donner plus de sens et pour établir une nouvelle relation entre la collectivité et ses citoyens.
Il ressort de la présentation du conférencier que les caractéristiques ou techniques de la mobilisation sociale sont : peu d’immédiateté, participation, motivation sociale, utilisation des étendues publiques. Pour une mobilisation sociale, il faut avoir une fine connaissance des réalités ou population qui doivent être abordées. Pour plus de chance de réussite, les réalités, attractions et intérêt de chaque public cible doivent être identifiés en amont, a-t-il suggéré.
L’exposant Samaké définit l’économie informelle toutes les activités économiques de travailleurs et d’unité économique qui ne sont pas couvertes par des dispositions formelles en vertu de la législation.
Selon lui, l’économie informelle s’explique par le manque d’opportunité dans le secteur formel, la volonté de se soustraire à la législation, l’inadéquation des dispositions légales, la tolérance de l’Etat vis-à-vis de l’informalité.
La R204 de l’OIT concerne la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle a été adoptée par la conférence internationale du travail (CTI), le 12 juin 2015. C’est le premier instrument de l’OIT pour aborder l’économie informelle dans laquelle plus de la moitié des travailleurs dans le monde doivent trouver un moyen de survivre. C’était un moment historique ouvrant une perspective pour le secteur informel, a rappelé le conférencier. Les objectifs de la R204 est de : établir le bien-être des travailleurs et garantir des conditions décente de travail, développer les micros et petites entreprises, créer plus de revenus pour les Etats par le bais des impôts.
Selon Amadou Samaké, c’est aux syndicats de pousser les gouvernements et les employés à établir un forum national où ces politiques peuvent être développées
H.Togo