Secteur Minier: le Mali a enregistré un total de 1 062 titres miniers en 2022, selon l’ITIE

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En 2022, le Mali a enregistré un total de 1 062 titres miniers dont 251 accordés, seulement, au cours de la même année, selon le rapport 2023, du Comité de pilotage de l’ITIE Mali (Initiative pour la transparence dans les industries extractives-Mali), publie juin 2024. Ce chiffre est resté inchangé en 2023 en raison de « la suspension de l’octroi des titres miniers », décidée par le ministre en charge des mines le 28 novembre 2022. À la même date, deux titres pétroliers étaient actifs.

Pour répondre aux exigences de la norme ITIE 2019, le Comité de pilotage a mis en place un plan de divulgation des contrats miniers et pétroliers, permettant ainsi la publication de certains d’entre eux sur les sites internet du Ministère chargé des mines et du Secrétariat Permanent de l’ITIE Mali.

En ce qui concerne les chiffres clés liés à la prospection, à la production et à l’exportation, l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives, souligne que la production minérale est majoritairement dominée par l’or, atteignant 65 910 kg, pour une valorisation de 1 926 milliards de FCFA. Cela représente près de 96 % de la production totale, qui s’élève à 2 013 milliards de FCFA.

Cependant, cette production est fortement concentrée dans les régions de Kayes et Sikasso. Pour ce faire, la répartition de la productions par région est la suivante: Région de Kayes: 1 318,34 milliards de FCFA , la Région de Sikasso: 597,52 milliards de FCFA, et la Région de Koulikoro: 97,36 milliards de FCFA, à la date de fin d’année 2022.

« Le secteur minier et pétrolier au Mali bénéficie d’un cadre politique et institutionnel robuste, englobant un document de politique nationale pour le développement de ces secteurs et des structures nationales dédiées à leur mise en œuvre », renseigne le document de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Mali

Il est important de souligner que les activités de recherche et d’exploitation dans les secteurs minier et pétrolier sont encadrées par un cadre juridique et réglementaire qui répond aux normes régionales et internationales en matière de gouvernance des industries extractives, comme l’indique le rapport de l’ITIE publié en 2024.

Malgré les défis rencontrés, le Mali continue d’explorer de nouvelles opportunités pour améliorer la transparence et la responsabilité dans la gestion de ses ressources naturelles. En 2024, des initiatives supplémentaires ont été lancées pour rassurer les investisseurs et rétablir la confiance dans les processus d’octroi de nouveaux titres. Entre-temps, des tables rondes ont été organisées entre le gouvernement, les acteurs du secteur privé et les organisations de la société civile pour aborder les préoccupations relatives à l’impact environnemental des projets d’exploitation minière.

Les préoccupations éthiques autour du développement durable et de la responsabilité sociale des entreprises sont devenues un enjeu central dans les discussions. Le gouvernement a également mis en place des mécanismes de surveillance visant à garantir que les bénéfices tirés des ressources minérales soient équitablement répartis et investis dans le développement local des communautés touchées par ces exploitations.

Alors que le Mali tente de diversifier ses sources économiques, des investissements étrangers continuent d’affluer, en particulier dans le secteur de l’or, mais aussi dans d’autres minéraux comme le lithium, compte tenu de la demande croissante pour les technologies vertes. Ce dynamisme pourrait constituer une opportunité significative pour le pays, mais il soulève également des questions sur la durabilité de l’exploitation des ressources naturelles à long terme.

Notons qu’il sera crucial pour le Mali de jongler entre le développement économique à court terme et les impératifs de durabilité afin que les générations futures puissent également bénéficier de ses richesses naturelles. Dans ce cadre, le rôle de la communauté internationale et des organisations non gouvernementales sera déterminant pour accompagner les efforts du pays et renforcer son potentiel pour devenir un exemple de gestion responsable des ressources dans la région.

Pour rappel, la production d’or du Mali, est principalement exportée vers trois destinations (Afrique du Sud, Suisse et Australie), et les autres substances sont écoulées sur le marché local, selon le rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Mali.

Daouda Bakary KONE

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