(CROISSANCE AFRIQUE)- La récente convention d’investissement signée entre le Sénégal et un consortium chinois, en marge de la visite du Premier ministre Ousmane Sonko, représente une avancée significative dans le secteur du logement au Sénégal.
Avec un montant de 500 milliards FCFA, le projet vise à construire 60 000 logements en location-vente sur une période de 5 à 10 ans. Cela s’inscrit dans une stratégie globale du gouvernement sénégalais qui aspire à réduire un déficit de logements estimé à 500 000 unités.
Le ministre de l’Urbanisme, Moussa Balla Fofana, a souligné l’urgence de remédier à cette situation, surtout dans un pays où 54 % des revenus des ménages sont consacrés au loyer. La demande pour un logement de qualité est d’autant plus pressante dans les zones urbaines où la population atteint 51 %, avec une forte concentration à Dakar et dans ses environs.
Le constat que 45 % des constructions sont informelles pose un défi majeur, puisque ces édifices sont souvent réalisés sans autorisation officielle ni respect des normes de construction. De plus, il est notable que 60 % des zones rurales ne sont pas viabilisées ni planifiées, ce qui appelle à une intervention étatique forte pour structurer le marché du logement.
Visionnant le long terme, le gouvernement vise la construction de 2 millions de logements d’ici 2050, dont 1,2 million à des prix abordables (moins de 15 millions FCFA). Des terres ont déjà été réservées pour développer des zones industrielles et répondre aux besoins croissants en matière d’infrastructures de logement.
Ce projet, qui réunit des acteurs sénégalais et chinois, illustre l’engagement du Sénégal à relever les défis du logement tout en favorisant un environnement propice à l’épanouissement économique et social. La coopération avec des partenaires étrangers, comme la Chine, est essentielle pour atteindre ces ambitieux objectifs.
Notons que les implications de ce projet pourraient transformer significativement le paysage urbain et améliorer les conditions de vie d’une large part de la population sénégalaise.
Abdoulaye KONÉ