(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, l’opposant Bassirou Diomaye Faye a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Cette information émane des résultats provisoires publiés par la commission nationale de recensement des votes (CNRV), le mercredi 27 mars 2024.
Au total, l’ex numéro 2 du Pastef est crédité de 54,28% des suffrages exprimés, ce qui le place loin devant le deuxième, l’ancien Premier ministre, Amadou Ba, qui a obtenu 35,79% des voix. Suivent Khalifa Sall (1,56%) et Idrissa Seck (0,90%).
Par ailleurs, Bassirou Diomaye jusque-là, bras droit d’Ousmane Sonko a clôturé un long feuilleton électoral avec un succès eclatant sur adversaire Amadou ba. Cette élection est marquée par l’exclusion du Pastef de la course à la présidentielle ainsi que la tentative avortée de report de la présidentielle par le président sortant Macky Sall. Aucun incident majeur n’a été signalé, dimanche, malgré les tensions qui y regnaient à la veille.
En effet, les tendances relayées par la presse locale donnaient déjà Bassirou Faye vainqueur de l’élection. Plusieurs candidats avaient d’ailleurs félicité le nouveau président pour sa victoire, dont l’ancien Premier Amadou Ba. « Au regard des tendances des résultats de l’élection présidentielle et en attendant la proclamation officielle, je félicite le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour sa victoire dès le premier tour », a-t-il souligné.
Notons qu’âgé de 44 ans et diplômé de l’Ecole nationale d’Administration du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye a été investi candidat, après que Ousmane Sonko a été déclaré inéligible. Bien que son élection semble marquer la fin de la crise politique qui a secoué le pays, de nouveaux chantiers attendent l’ancien inspecteur des finances.
Pour rappel, le président Diomaye est un fervent panafricaniste. Il a promis lors de sa campagne de renégocier les contrats pétroliers et de pêche conclus par ses prédécesseurs, et de pousser pour la création d’une monnaie unique commune à la CEDEAO ainsi qu’une réforme de l’organisation. En cas d’échec, le nouveau chef d’Etat n’a pas exclu l’adoption d’une monnaie nationale sénégalaise.
Moussa KONE