(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Sénégal, le secteur de la microfinance a connu un développement significatif, avec un total impressionnant de 4 450 303 comptes ouverts, marquant une hausse de 0,5 % au Au 3ème trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent.
Cette augmentation, bien qu’apparemment modeste, révèle une dynamique positive et croissante de l’engagement financier au sein de diverses couches de la population. En effet, cette croissance a été soutenue par un intérêt accru pour les services financiers parmi les personnes physiques, qui ont enregistré une augmentation de 0,5 %, et les personnes morales avec une légère hausse de 0,01 %.
Les données montrent que l’adhésion des Institutions de Microfinance Communautaires (Imcec) non affiliées a connu une forte croissance de 1,4 %, tandis que celle des Imcec affiliées a crû de 2,2 %. Cette croissance peut être interprétée comme un signe d’une confiance croissante dans ces institutions, qui jouent un rôle clé dans l’amélioration des conditions économiques des ménages vulnérables. De plus, la hausse de 4,1 % des sociétés commerciales soulève des perspectives intéressantes sur le potentiel entrepreneurial que la microfinance permet de catalyser.
En termes de comparaison annuelle, le secteur a enregistré 307 377 nouvelles ouvertures, représentant une progression substantielle de 7,4 %. Cette tendance témoigne de l’attraction croissante que représente la microfinance comme un outil d’inclusion financière, particulièrement dans un contexte où de nombreux Sénégalais cherchent des moyens de diversifier leurs sources de revenus.
Notons que le taux de pénétration a atteint 24,6 %, légèrement au-dessus des 24,4 % du trimestre précédent, tandis que le taux d’accès corrigé a maintenu une stabilité à 20,1 %. Ces chiffres indiquent que la microfinance est de plus en plus perçue non seulement comme une alternative, mais comme une nécessité dans le paysage économique sénégalais.
Pour rappel, ce phénomène devrait inciter à un examen plus approfondi des politiques qui soutiennent ce secteur essentiel, car les institutions financières traditionnelles continuent souvent de négliger les besoins des populations les plus défavorisées.
Mariam KONE