(CROISSANCE AFRIQUE)-Mahamoud Ali Youssouf, ministre des Affaires Étrangères de Djibouti, a été élu président de la commission de l’Union Africaine avec 33 voix, représentant ainsi les 2/3 des suffrages exprimés, me samedi 15 Février 2025. Cette élection marque une étape significative dans la vie politique du continent africain et souligne l’importance de la diplomatie en Afrique.
Youssouf succède à Moussa Faki, un ancien président de la commission qui a joué un rôle pivotal dans la gestion de plusieurs crises régionales durant son mandat. Sa nomination intervient au cours du sommet annuel des chefs d’État de l’organisation continentale qui se tient à Addis-Abeba, un événement hautement stratégique, où des questions cruciales telles que la paix, la sécurité, et le développement durable en Afrique sont discutées.
Youssouf, fort de son expérience diplomatique et de son engagement constant envers l’unité africaine, a promis de renforcer les initiatives de coopération entre les États membres, visant à promouvoir une croissance inclusive et durable sur le continent.A ce poste, il succède au Tchadien Moussa Faki Mahamat, dont le mandat a été marqué par de nombreux défis, allant des conflits internes à la pandémie de COVID-19, mais aussi par des avancées significatives dans le cadre de l’intégration économique et politique de l’Afrique.
Pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois, Mahamoud Ali Youssouf a été choisi par la Conférence face à des candidats influents tels que Raila Odinga du Kenya et Richard Randriamandrato de Madagascar, témoignant ainsi de la concurrence intense et de la diversité des visions pour l’avenir de l’Afrique.
Cette élection souligne non seulement la confiance des États membres en ses capacités, mais aussi les attentes élevées placées sur sa direction pour naviguer à travers les complexités géopolitiques du continent. Dans un contexte où l’Afrique cherche à se renforcer face aux enjeux mondiaux, la nomination de Youssouf arrive à un moment opportun. L’Afrique est actuellement confrontée à des défis sans précédent, allant du changement climatique aux tensions géopolitiques croissantes.
En tant que fervent défenseur du multilatéralisme, Youssouf a toujours promu l’idée que des solutions durables ne peuvent être atteintes que par des efforts collectifs et une collaboration étroite entre les nations africaines. Sa vision pragmatique et inclusive pourrait transformer la Commission de l’Union Africaine en un acteur clé pour la promotion de projets régionaux ambitieux, tels que l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, qui vise à faire de l’Afrique un acteur dynamique sur la scène internationale.
Notons qu’en prenant la barre de cette institution influente, Youssouf devra manœuvrer habilement entre les intérêts divergents des États membres, tout en cultivant un climat de confiance et de solidarité. Sa capacité à établir des partenariats, qu’ils soient régionaux ou internationaux, sera cruciale pour le succès de son mandat. Ainsi, cette élection ne sert pas seulement de tremplin pour Youssouf, mais elle encapsule également l’espoir renouvelé d’une Afrique unie, prospère et résiliente, prête à jouer un rôle central dans l’arène mondiale.
Moussa KONÉ
