(CROISSANCE AFRIQUE)-Deux individus ont été arrêtés par la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) suite à une plainte de Sonatel pour intrusion dans son réseau. Parmi les suspects se trouve un Djiboutien, selon Libération.
Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont saisi 59 cartes SIM Orange, 3 modems de connexion et 1 modem à puces. Ces captures montrent la sophistication et le niveau d’organisation des cybercriminels qui ciblent des entreprises majeures dans le secteur des télécommunications, interprétant leurs vulnérabilités pour en tirer profit.
Les enquêtes montrent qu’ils ont détourné des SMS de notification destinés aux clients lors de réinitialisations de mot de passe et d’applications comme TikTok, WhatsApp et LinkedIn, en facturant à des tarifs inférieurs à la législation. Ils ont utilisé des Simbox et collaboré avec des opérateurs locaux.
Cette méthode a été dénoncée comme un effort coordonné pour compromettre la sécurité des utilisateurs, faisant de simples transactions numériques une menaces pour la confidentialité des données personnelles de millions d’abonnés. Les implications de telles violations vont au-delà des pertes financières ; elles montrent également une atteinte à la confiance du public envers les systèmes de communication qui sont essentiels à la vie quotidienne.
Les messages détournés étaient facturés à 10 francs CFA au lieu de 65,565 francs CFA. « Entre mai 2023 et mai 2024, Sonatel a enregistré un préjudice total de 96 millions 954 mille 646 francs CFA », selon le quotidien. Cette perte financière équivaut à une grande partie des budgets de sécurité informatique que Sonatel avait alloués pour la protection de ses systèmes.
Notons que la situation met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue et d’investissements dans des technologies de protection qui peuvent mieux résister à de telles manœuvres malveillantes. De plus, les autorités doivent intensifier leurs efforts pour traquer et punir les acteurs impliqués dans ces réseaux de cybercriminalité, afin de dissuader les futurs incidents et de restaurer la confiance dans les infrastructures numériques du pays.
Abdoulaye KONE