(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Burkina Faso, un pays dont l’économie repose significativement sur l’agriculture et l’élevage, a récemment été témoin d’une avancée majeure dans son industrie avicole. Cette évolution est marquée par l’inauguration d’un complexe avicole de pointe, baptisé « Société de nutrition agroalimentaire » (SONU-AGRO), par Amadou Dicko, ministre délégué chargé des Ressources animales, le 25 avril 2024.
Ainsi, cet événement symbolise non seulement un progrès technologique mais également un fort engagement envers l’augmentation de la production avicole nationale. Le lancement de SONU-AGRO dans la commune de Komsilga marque une étape importante pour le secteur avicole burkinabè. Avec un investissement initial de 1,5 milliard Fcfa (2,4 millions USD), ce complexe installé sur un site de 2 hectares à Bassemyam, incarne la fusion entre modernité et tradition.
La présence de fonctionnalités telles qu’une ferme avicole, une unité de production d’aliments pour animaux d’une capacité de 75 tonnes par jour et un abattoir pouvant traiter jusqu’à 250 têtes de volailles par heure
Aussi, la directrice de SONU-AGRO, Alimata Sawadogo, a dévoilé des plans d’expansion ambitieux pour le complexe. Avec un futur investissement prévu de 3,5 milliards Fcfa (5,7 millions USD), l’objectif est de renforcer encore davantage les capacités de production et de transformation de l’entreprise.
Par ailleurs, ces développements visent à répondre à la demande croissante en produits avicoles de qualité au Burkina Faso, tout en créant des emplois et en stimulant l’économie locale. Le secteur avicole constitue un pilier essentiel de l’agriculture burkinabè, contribuant à hauteur de 6 % au PIB agricole. Grâce à des initiatives telles que SONU-AGRO, la part de la volaille dans le cheptel national continue de croître, symbolisant ainsi le potentiel inexploité de cette industrie. En 2022, la volaille représentait déjà 50 % de l’effectif du cheptel national, estimé à plus de 70,5 millions de têtes d’animaux, mettant en lumière l’importance stratégique du secteur.
Notons que les efforts de SONU-AGRO s’inscrivent pleinement dans la stratégie du gouvernement burkinabè, en particulier dans le cadre de son programme « Offensive agropastorale et halieutique » pour la période 2023-2025. Cet engagement témoigne de l’aspiration nationale à renforcer l’autosuffisance alimentaire tout en assurant la sécurité nutritionnelle de la population. L’investissement dans des infrastructures avicoles modernes est donc perçu comme un levier crucial pour atteindre ces objectifs ambitieux.
Pour rappel, la mise en service de SONU-AGRO réaffirme l’engagement du Burkina Faso à moderniser son secteur agricole et à en faire un moteur de croissance économique durable. En stimulant la production locale, en créant des emplois et en améliorant la sécurité alimentaire, cette initiative représente un jalon important dans le développement industriel du pays. L’avenir de l’industrie avicole burkinabè semble prometteur, impulsé par une vision claire et des investissements stratégiques.
Korotoumou Sylla