(CROISSANCE AFRIQUE)-L’annonce faite le 2 mai par Massimo Scalorbi, chef-coopération de la délégation de l’UE en Côte d’Ivoire, marque un tournant décisif pour l’agriculture dans ce pays ouest-africain.
Un financement supplémentaire de 10 millions d’euros (10,7 millions USD) a été alloué au Programme d’appui au secteur vivrier (PASVCI), portant l’engagement de l’UE à plus de 31 millions USd.
Depuis sa mise en place en 2018, le PASVCI vise à revitaliser la production et la commercialisation des produits vivriers, essentiels à la sécurité alimentaire et au développement économique de la Côte d’Ivoire.
Ainai, le programme, conçu pour dynamiser les filières du manioc et maraîchères, se positionne comme un moteur de professionnalisation et d’organisation sectorielle. Ramata Coulibaly, à la tête des cultures vivrières et de la sécurité alimentaire au ministère de l’Agriculture, souligne l’objectif double du PASVCI : la transformation des filières en entités plus professionnelles, performantes et génératrices d’emplois, ainsi que l’amélioration de la gouvernance à la fois institutionnelle et privée.
Cette enveloppe financière est une portion de l’aide mobilisée par l’UE en réponse à l’insécurité alimentaire croissante chez ses pays partenaires. Elle s’insère dans la stratégie Global Gateway de l’UE, destinée à renforcer les filières agricoles durables dans des pays comme la Côte d’Ivoire. Avec ce soutien, l’UE vise à encourager une agriculture plus durable et résiliente, capable de faire face aux défis globaux actuels tout en assurant la sécurité alimentaire.
Filières cibles : le manioc et les cultures maraîchères
Le choix des filières du manioc et maraîchères n’est pas arbitraire. Le manioc, second tubercule cultivé après l’igname, représente une part significative de l’agriculture ivoirienne avec une production frôlant les 70 millions de tonnes en 2022. Les cultures maraîchères, telles que le gombo, l’aubergine et la tomate, jouent également un rôle crucial dans l’alimentation quotidienne des Ivoiriens, montrant le potentiel de croissance et de développement durable dans ces secteurs.
Notons que l’augmentation du financement de l’UE pour le PASVCI réaffirme l’importance accordée à la Côte d’Ivoire et à son secteur agricole dans le contexte de la coopération internationale. En promouvant la professionnalisation, l’organisation et une meilleure gouvernance, ce soutien aspire non seulement à améliorer la productivité et la durabilité des filières vivrières mais aussi à contribuer à l’autonomie alimentaire du pays.
Notons que la mise en œuvre de ces fonds supplémentaires ouvre des perspectives réjouissantes pour les agriculteurs ivoiriens et pave la voie vers un avenir agricole plus prospère et sécurisé.
MOUSSA KONE