(CROISSANCE AFRIQUE)-Le 18 octobre, Standard & Poor’s a annoncé une amélioration significative de la note de la Côte d’Ivoire, passant de ‘BB-‘ à ‘BB’ avec une perspective stable.
Cette avancée souligne la confiance croissante des marchés dans la capacité d’Abidjan à respecter ses engagements internationaux. Bien que la note demeure dans la catégorie spéculative, elle reflète les efforts continus du pays pour stabiliser son économie et renforcer ses finances publiques. En parallèle, S&P a maintenu les notes à court terme à » B « , ce qui indique une continuité appréciable dans la gestion macroéconomique. Ces notations sont des indicateurs clés de la santé économique d’un pays et influencent les investissements étrangers.
Le rôle de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a été capital dans l’ascension de la Côte d’Ivoire dans les classements de crédit. Cette union a apporté une stabilité monétaire indispensable face aux chocs externes, permettant au pays de maintenir une inflation maîtrisée. Grâce à ces mécanismes, la Côte d’Ivoire a pu naviguer une période économique mondiale volatile sans subir de sévères turbulences.
La confiance accordée par l’UEMOA distille aussi un sentiment de sécurité qui attire les investisseurs. Ce soutien institutionnel est un pilier sur lequel repose la solidité économique du pays.
Les réformes structurelles engagées par la Côte d’Ivoire sont essentielles pour diversifier son économie, historiquement dépendante des matières premières. Ces efforts sont visibles à travers la mise en place de politiques visant à améliorer la mobilisation des recettes fiscales.
La diversité économique est cruciale pour réduire les vulnérabilités, surtout face aux fluctuations des marchés mondiaux. L’augmentation de la production d’hydrocarbures et des projets d’infrastructures soutient également cette diversification. En somme, ces réformes posent les bases d’une économie plus résiliente et durable.
Les prévisions économiques pour la Côte d’Ivoire sont encouragées par une croissance du PIB réel attendue à 6,6 % entre 2024 et 2027. Ce chiffre positif est soutenu par l’augmentation des productions agricoles et énergétiques. Les projets d’infrastructure en cours devraient également contribuer à cette dynamique.
Les investissements dans divers secteurs ne font qu’accroître la viabilité économique du pays. Ces perspectives de croissance conditionnent la confiance des investisseurs locaux et étrangers à long terme.
La stabilité monétaire et les efforts de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest sont des facteurs déterminants pour attirer les investissements étrangers en Côte d’Ivoire. Une inflation maîtrisée et des réserves de change adéquates contribuent à renforcer la crédibilité du pays sur le plan international.
L’amélioration précédente de la note de crédit par Moody’s a déjà préparé le terrain pour une perception positive des marchés. La combinaison de ces éléments positionne la Côte d’Ivoire comme un environnement d’investissement attractif. Cela aide également à devenir un modèle économique en Afrique.
Cependant, la Côte d’Ivoire doit faire face à des défis structurels, notamment en matière de gestion de la dette publique. Une attention particulière doit être accordée à la réduction du déficit budgétaire, qui doit atteindre 3 % d’ici 2025. S&P met en évidence l’importance des réformes fiscales pour maintenir la confiance des marchés. Une gestion rigoureuse des dépenses publiques est également nécessaire pour assurer une croissance stable et inclusive. Ces défis seront cruciaux pour l’avenir économique du pays.
En conclusion, l’amélioration de la note de la Côte d’Ivoire par S&P représente une étape majeure dans la stabilisation de l’économie du pays. Les réformes fiscales et la gestion des finances publiques doivent se poursuivre pour garantir le succès à long terme.
Notons qu’en continuant d’adapter son cadre économique, la Côte d’Ivoire a le potentiel de se consolider comme un acteur clé en Afrique de l’Ouest. Si ces mesures sont efficacement mises en œuvre, le pays pourrait voir des avantages économiques durables. Ainsi, la transformation économique doit se poursuivre sur la voie de la diversification et de la gestion responsable.
Moussa KONE