(CROISSANCE AFRIQUE)-La Tanzanie a récemment été reconnue comme le deuxième pays à rejoindre le Cadre de coopération renforcé pour l’action climatique, un programme conjoint du Groupe de la Banque mondiale (GBM) et du Fonds monétaire international (FMI).
Cette annonce, faite le 10 octobre, souligne l’engagement croissant de la Tanzanie à lutter contre les effets dévastateurs du changement climatique. Avec Madagascar comme premier pays inscrit, la Tanzanie s’illustre par sa volonté d’adapter son économie aux défis environnementaux.
Le Cadre de coopération renforcé pour l’action climatique a été lancé en mai dernier pour soutenir les pays les plus vulnérables face aux crises climatiques.
Le programme vise à accorder un soutien technique et financier, basé sur la Facilité pour la résilience et la durabilité (RSF), qui a été approuvée en juin 2024. Avec une enveloppe de 786,2 millions de dollars sur vingt-trois mois, ce mécanisme financera des projets visant à accroître la résilience climatique en Tanzanie.
La résilience climatique est cruciale pour la Tanzanie, un pays dont l’économie dépend fortement de l’agriculture, de l’énergie et de la gestion de l’eau. Selon une étude de l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED), les pertes économiques liées au climat pourraient atteindre 2% du PIB tanzanien chaque année. De plus, les besoins en termes de coûts d’adaptation sont significatifs, estimés entre 100 à 150 millions de dollars par an.
Face à ces défis, le gouvernement tanzanien a déjà mis en place des initiatives clés. Le Plan national d’adaptation au changement climatique (NAP) et le Plan national de développement 2021-2026 encouragent des pratiques agricoles durables, une gestion efficace des ressources naturelles et l’adoption des énergies renouvelables. Ces mesures sont essentielles pour atténuer les impacts du changement climatique tout en favorisant un développement durable à long terme.
Le cadre de coopération mis en place par le FMI et la Banque mondiale permettra également d’améliorer la gestion des risques de catastrophes naturelles. Cela inclut l’optimisation des filets de sécurité sociale pour les rendre plus réactifs face aux chocs climatiques. En outre, un cadre de financement des risques de catastrophe sera déployé pour accompagner les infrastructures tanzaniennes face à des événements extrêmes, tels que les inondations et les sécheresses.
Notons que l’engagement de la Tanzanie dans ce cadre de coopération démontre sa détermination à faire face aux défis du changement climatique. Grâce à un soutien international et à des initiatives nationales, le pays cherche à protéger son économie tout en renforçant sa résilience face aux menaces environnementales croissantes.
Moussa KONE