(CROISSANCE AFRIQUE)-La Côte d’Ivoire s’est affirmée, depuis 2012, comme un des moteurs de croissance en Afrique subsaharienne, avec des taux de croissance parmi les plus élevés de la région.
Ce dynamisme économique s’est matérialisé par un taux de croissance annuel moyen du PIB de 8,2% entre 2012 et 2019. Toutefois, l’arrivée de la pandémie de Covid-19 a marqué un tournant, ralentissant considérablement cette ascension avec un taux de croissance tombé à 2%.
La crise sanitaire mondiale a porté un coup d’arrêt à l’économie mondiale, et la Côte d’Ivoire n’a pas été épargnée. Néanmoins, le pays a rapidement retrouvé un rythme de croissance élevé, avec une croissance de 7,4% en 2021. Cet élan s’est légèrement affaibli, atteignant 6,9% en 2022 et 6,4% en 2023, sous l’effet des tensions politiques mondiales et d’un resserrement des conditions financières.
Une reprise robuste est prévue pour 2024, avec une croissance attendue à 6,5%. Cette performance devrait être soutenue par une consommation et un investissement privés dynamiques, ainsi que par l’amélioration des conditions extérieures.
Le Fonds monétaire international projette une continuation de cette dynamique avec une croissance moyenne de 6,6% entre 2025 et 2029, avec un pic à 7,5% en 2027, principalement grâce à la vigueur de la production d’hydrocarbures, notamment les champs Baleine et Calao.
La découverte et l’exploitation des champs Baleine et Calao sont déterminantes pour l’avenir économique de la Côte d’Ivoire. Dès août 2023, le champ Baleine, avec un potentiel de 2,5 milliards de barils bruts, a commencé à être exploité.
Le champ Calao, identifié en mars 2024, devrait également contribuer de façon significative à la production nationale avec une estimation de 1 à 1,5 milliard de barils d’équivalent pétrole.
Amélioration des indicateurs macroéconomiques
Le taux d’inflation, qui a atteint 4,9% en mai 2024, devrait se stabiliser entre 1 et 3% d’ici la fin de l’année, conforme aux cibles de la BCEAO.
Le déficit des comptes courants, attendu à 5,7% du PIB en 2024, devrait diminuer pour passer sous les 3% du PIB en 2025, symbolisant un renforcement des réserves internationales et une amélioration des termes de l’échange.
Le déficit budgétaire devrait baisser à 4% du PIB en 2024, reflétant une meilleure collecte des recettes intérieures et se rapprocher de l’objectif de 3% du PIB fixé par l’UEMOA pour 2025.
Les performances récentes et les projections futures de l’économie ivoirienne témoignent de sa résilience et de son potentiel de croissance. Supportée par une production d’hydrocarbures en plein essor et une amélioration constante des principaux indicateurs macroéconomiques, la Côte d’Ivoire se dirige vers un avenir prometteur.
Notons que les institutions financières internationales, telles que la Banque mondiale et le FMI, apportent un soutien optimiste à ces perspectives, soulignant l’importance de maintenir des politiques favorisant la stabilité et la croissance durable.
Moussa KONÉ