(CROISSANCE AFRIQUE)-Les créances douteuses et litigieuses des banques en Afrique, et peut-être ailleurs dans le monde, prennent des proportions inquiétantes liées à un climat d’affaires morose.
Selon un rapport de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), les petites et moyennes entreprises qui représentent environ 90 % de l’ensemble des entreprises privées et plus de 60 % des emplois dans la plupart des pays africains, font face à de nombreux obstacles.
Parmi ceux-ci, figurent notamment, un faible accès à des infrastructures de qualité, un déficit en énergie et le manque de financement.
En pleine crise mondiale, il devient urgent de trouver des solutions pérennes à cette problématique des créances en souffrance qui préoccupe la communauté des bailleurs de fond et des entreprises.
Nous proposons à l’échelle mondiale, les pistes ci après:
1-) Arrêter de manière concertée et contradictoire avec les débiteurs, le montant sincère de la créance totale comprenant le principal, les intérêts normaux, les intérêts de retard et les pénalités.
2-) Abandonner gracieusement tout ou partie des intérêts de retard et pénalité
3-) Convertir les intérêts normaux en capital dans le tour de table du Promoteur. Ainsi la banque et ce dernier auront ensemble un droit de regard sur le processus de restructuration .
4-) Rééchelonner sur une durée raisonnable l’encours restant dû du prêt : assorti si possible d’un renforcement de garanties
5-) Assouplir exceptionnellement les règles de déclassement et de provisionnement des créances en souffrance. Cette action est du ressort de l’autorité de régulation.
Magaye GAYE
Économiste international
Professeur à l’Institut Supérieur de Gestion de Paris