(CROISSANCE AFRIQUE)-Le marché interbancaire de l’Uemoa a connu une contraction significative en juin 2024. Selon le bulletin mensuel de la Bceao, le volume moyen hebdomadaire des opérations a baissé, s’établissant à 740,5 milliards, en baisse de 12,5% par rapport au mois précédent. Cette tendance est préoccupante pour les acteurs économiques de la région.
La réduction des échanges sur le marché interbancaire peut être attribuée à plusieurs facteurs. D’une part, la demande de liquidité pourrait avoir diminué, ce qui a conduit à un volume d’échanges plus faible. D’autre part, l’incertitude économique ambiante peut inciter les banques à adopter une approche plus prudente dans leurs opérations.
Les taux d’intérêt moyens ont légèrement diminué en juin 2024, avec un taux de référence à 6,10%, contre 6,13% en mai 2024. Cette baisse de 3 points de base pourrait refléter une stratégie des banques pour stimuler les emprunts dans une conjoncture économique délicate. Cependant, l’instabilité globale des marchés peut continuer à jouer un rôle sur ces taux.
Les taux d’intérêt débiteurs des banques ont enregistré une hausse, atteignant 7,15% en juin 2024. Ce phénomène pourrait réduire la compétitivité des banques face aux emprunteurs dans une économie en stagnation. Les taux créditeurs ont, quant à eux, connu une légère augmentation, ce qui pourrait aussi affecter l’équilibre économique global.
Malgré les fluctuations dans le marché interbancaire, l’indice du climat des affaires reste au-dessus des attentes à 101,2. Cela indique une confiance persistante parmi les chefs d’entreprise, qui peuvent regardless des défis continuer à anticiper des résultats positifs à long terme. Ces indicateurs soulignent la résilience du secteur face à des conditions de marché variables.
Le taux d’inflation a légèrement augmenté à 4,4% en juin 2024. L’inflation sous-jacente a cependant connu une contraction, s’établissant à 2,4%. Ce contraste indique des effets divers dans l’économie régionale, où la pression sur les prix alimentaires contribue le plus à l’inflation générale.
Notons que les variations des taux d’inflation sont principalement dues à l’augmentation des prix alimentaires. Les contributions de certaines fonctions, telles que « transport » et « restaurants », ont diminué, atténuant ainsi l’impact global. Ce paysage inflationniste appelle à une attention accrue de la part des régulateurs et des décideurs économiques.