(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, le Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque centrale des Etats de l’Ouest (Bceao) a tenu sa quatrième et dernière session ordinaire au titre de l’année 2024, ce mercredi 4 décembre dans les locaux de la banque centrale à Dakar, Sénégal. A l’issue des travaux, il ressort que le principal taux directeur, qui détermine le coût des prêts reste fixé à 3,50%. De même, le taux d’intérêt applicable au guichet de prêt marginal demeure inchangé à 5,50%.
Aussi, le dynamisme de l’ensemble des secteurs laisse augurer, pour l’année 2024, une croissance robuste projetée à 6%. Par ailleurs, il a confié que le taux d’inflation est resté stable à 4,1% au troisième trimestre 2024, demeurant toujours au-dessus de la cible. Sur l’ensemble de l’année 2024, le gouverneur de la Bceao a confié que le taux d’inflation est attendu à 3,6%, en légère baisse, après un taux de 3,7% en 2023, selon Jean-Claude Kassi Brou, gouverneur de la Bceao.
Pour sa part, le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a choisi de maintenir le cap à l’issue de sa réunion du 4 décembre 2024. Au sein, l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa), la Banque centrale estime que l’activité économique est demeurée vigoureuse au troisième trimestre de l’année 2024 avec une croissance de 6% après 5,3% enregistrée en 2023.
Au niveau des comptes extérieurs, il a constaté que la situation s’est améliorée, mais « demeure encore fragile ». L’évolution favorable des termes de l’échange s’est traduite par une amélioration du compte courant extérieur, a expliqué le gouverneur. Toutefois, la poursuite des mobilisations de ressources extérieures effectuées par certains Etats, au troisième trimestre de l’année 2024, a contribué à renforcer les réserves de change de l’Union.
S’agissant des finances publiques, la consolidation budgétaire se poursuit. En ce sens, le gouverneur a déclaré que le déficit budgétaire se situe à 4,5% à fin septembre 2024 contre 5% un an plus tôt. A l’en croire, le financement de ce déficit est essentiellement couvert par le marché financier régional.
Notons que la croissance économique mondiale devrait se situer à 3,2%, selon les dernières projections du Fonds monétaire international (Fmi) publiées en octobre 2024, après un taux de 3,3% en 2023. Selon la banque centrale, l’année 2024 qui s’achève a été marquée par une activité économique mondiale globalement soutenue, dans un contexte où l’inflation s’est inscrite en baisse dans la plupart des régions du monde.
Daouda Bakary KONE