(CROISSANCE AFRIQUE)-L’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) prévoyait une amélioration du déficit du compte courant, qui devrait atteindre 6,3% du PIB en 2024. Au cours d’une annonce faite à Bamako, le président de la commission de l’UEMOA a présenté le Rapport annuel 2024 sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union. Ces informations ont été données en marge de la 55ème session ordinaire du Comité Interparlementaire de l’UEMOA, tenue à Bamako, le mardi 18 mars 2025.

Ainsi, il a souligné que, bien que la Leone sierra léonaise ait connu une dépréciation de 13,5%, d’autres monnaies, comme le naira nigérian, se sont appréciées de 108,5%, suivies du cedi ghanéen (+17,9%), du dalasi gambien (+10,1%), du dollar libérien (+9,6%) et du franc guinéen (+0,02%).
Les prévisions indiquent que la croissance économique de l’Union s’établira à 6,2% en 2024, contre 5,3% l’année précédente, grâce à la dynamique soutenue dans tous les secteurs d’activité. Le taux d’inflation devrait légèrement augmenter, passant de 3,7% en 2023 à 3,8% en 2024, tandis que le déficit budgétaire global sera réduit à 5,3% du PIB, comparé à 5,9% en 2023, comme l’indiquent les données officielles dudit rapport.
Aussi, le déficit du compte courant devrait s’aménager de 3,3 points par rapport à l’année précédente, atteignant ainsi 6,3% du PIB en 2024. Parallèlement, la masse monétaire devrait progresser de 7,7% en 2024, après une augmentation de 3,5% en 2023.En outre, le taux de croissance de l’activité économique devrait se fixer à 6,2%, soutenu par un dynamisme accru dans tous les secteurs, notamment grâce à l’augmentation de la production pétrolière au Niger et au démarrage de la production de pétrole au Sénégal.
Par ailleurs, il est également important de noter que la dynamique du secteur primaire serait favorisée par une augmentation de la production de cultures vivrières et de rente. Le secteur secondaire bénéficiera de la poursuite de l’activité extractive, d’un regain des activités manufacturières, et d’une expansion des travaux publics, surtout en raison de l’accélération de l’exécution des grands projets.
Notons que la valeur ajoutée du secteur tertiaire connaîtra une amélioration grâce à la bonne performance des secteurs primaire et secondaire. En termes de croissance par État en 2024, les prévisions sont les suivantes : Bénin (+6,7%), Burkina Faso (+5,0%), Côte d’Ivoire (+6,1%), Guinée-Bissau (+5,1%), Mali (+4,9%), Niger (+8,8%), Sénégal (+6,7%) et Togo (+6,3%).
Korotoumou Sylla