( CROISSANCE AFRIQUE)- Les données officielles de l’UEMOA ont indiqué que l’exécution budgétaire des 9 premiers mois de l’année 2022 a laissé apparaître un déficit de 4 094,6 milliards FCFA (4,8% du PIB), contre un déficit de 3 264,2 milliards FCFA (4,4% du PIB) à la même période de l’année précédente, soit une dégradation de 25,44% en glissement annuel.
Ainsi, les recettes et dons des Etats membres de l’Union se sont accrues de 887,6 milliards FCFA pour s’établir à 12 604,9 milliards FCFA fin septembre 2022, tirées principalement par l’embellie des recettes fiscales (+9,1% à 13 377,6 milliards FCFA) induite par une hausse de l’activité économique.
Concernant les dépenses totales et prêts nets, elles ont augmenté de 12,5% sur la même période, passant de 15 529,6 milliards FCFA fin septembre 2021 à 17 472,2 milliards FCFA fin septembre 2022. Cette progression est essentiellement imputable à la hausse de 24,7% à 5 435,5 milliards FCFA des dépenses en capital et de 7,7% à 11 290,6 milliards FCFA des dépenses courantes.
Par ailleurs, cette dernière évolution est impulsée par l’accroissement des paiements d’intérêt sur la dette publique (+16,4% à 1 574,5 milliards FCFA), des dépenses de personnel (+12,3% à 4 558,5 milliards FCFA) ainsi que des transferts et subventions (+4,6% à 2 980,4 milliards FCFA).
Notons que pour financer ce déficit, les Etats ont eu recours comme à l’accoutumée au marché financier régional ainsi qu’aux concours de bailleurs externes.
Hamadoun Alphagalo