(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Sénégal, les recettes fiscales passeraient de 18,4% du PIB en 2023 à 19,7% en 2024 et 2025, puis à 19,3% en 2026, renseigne le rapport du département de la politique économique monétaire et de la fiscalité de l’Union économique et monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) publié en Mai 2022. Il s’agit d’un déficit public rapporté au PIB de 3,0% en 2024, grâce à de bonnes performances dans le recouvrement des recettes et à une maîtrise des dépenses publiques contribuant à un taux d’endettement moyen de 63,5%.
Les performances selon le rapport de l’Union, des régies devraient se poursuivre en 2022 et les recettes seront mobilisées avec une hausse de 10,5% qui les porterait à 21,2% du PIB, grâce aux impacts attendus des réformes et de la bonne tenue de l’activité économique. Par ailleurs, cette augmentation des recettes totales résulterait de la hausse de 9,4% des recettes fiscales (+18,2% du PIB) et de 25,4% des dons (+1,8% du PIB). Sur le reste de la période, Ainsi, les recettes totales augmenteraient, en moyenne, de 9,5% sur la période 2023-2026 pour se situer à 21,9% du PIB.
Quant aux dépenses totales, elles seraient exécutées en augmentation de 4,3% en 2022, pour atteindre 26,2% du PIB et, en moyenne, en hausse de 7,6% sur la période 2023-2026 pour se situer à 24,9% du PIB, principalement en lien avec la poursuite de la mise en œuvre du PAP2A.
« Le déficit budgétaire ressortirait ainsi à 5,0% du PIB en 2022, ensuite à 3,3% en 2023, à 3,0% en 2024 et 2025, puis à 2,9% en 2026. L’encours de la dette publique, quant à lui, se situerait à 68,5% du PIB en 2022, puis à 64,5% en 2023, avant de s’établir à 62,4% en 2024 et, ensuite, à 61,9% en 2025 et 60,1% en 2026 » , rapport le département de la politique économique et de a fiscalité de l’UEMOA.
Pour ce faire, l’UEMOA estime que la croissance devrait être portée en 2023 par le début de la production sur les nouveaux champs pétrolifères et gaziers du pays et se situerait à 10,2%, avant de s’établir ensuite à 6,8% en 2024 et respectivement à 5,9% et 5,8% en 2025 et 2026.
Toutefois, une révision moyenne à la baisse de 2,4 pp est à relever et la révision par rapport aux perspectives du pays est de 0,8 pp, et cela, par rapport au dernier cadrage de la Commission de mai 2021. Notons que « Le secteur tertiaire (+7,5%, en moyenne) bénéficierait des retombées de la bonne évolution du secteur secondaire (+8,1%) et de la poursuite des grands travaux d’infrastructures conduits dans le cadre de la « seconde phase » du PSE », a-t-il conclu, le rapport de l’UEMOA.
Daouda Bakary KONE