(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (Uemoa) a récemment tenu sa 55ème session ordinaire du Comité Interparlementaire (CIP-Uemoa), le mardi 18 mars 2024. À l’issue de cette rencontre, l’Uemoa a publié un rapport stratégique présentant les principales données concernant le commerce extérieur des États membres de l’union.
Selon ce rapport, « En 2024, l’évolution des échanges extérieurs des États membres de l’Uemoa se traduira par une amélioration du solde global de la balance des paiements, marquée par une réduction du déficit du compte courant, bien que cette dynamique soit atténuée par une baisse des entrées de capitaux dans le compte financier. »
Ainsi, le document souligne également que le déficit du compte courant devrait s’améliorer de 3,3 points par rapport à 2023, atteignant ainsi 6,3% du PIB. Cette amélioration est particulièrement liée à la réduction du solde déficitaire de la balance des biens et services, grâce à une hausse des exportations qui dépasse celle des importations.
En outre, « L’excédent du compte de capital serait en hausse de 17,3%, s’élevant à 1 508,9 milliards de francs CFA, contre 1 285,9 milliards de francs CFA l’année précédente, en lien avec l’augmentation des dons-projets dans certains États membres de l’Union, » a précisé le rapport de l’Uemoa.Par ailleurs, il est prévu que les entrées nettes de capitaux au titre du compte financier enregistrent une baisse de 3,1%.
Cette diminution est principalement due à une forte augmentation des amortissements (+84,3%), associée à une contraction des tirages publics (-19,7%) et à une réduction des flux nets d’investissements directs étrangers (-16,6%). Concernant la situation monétaire à la fin décembre 2024, le rapport indique un accroissement de la masse monétaire de 7,7%, associé à une hausse prévue de 9,7% des actifs extérieurs nets (AEN), reflétant une situation financière favorable pour l’Uemoa lors de cette année-là.
Aussi, il convient également de noter que la progression des créances intérieures résultera de l’augmentation de ses composantes, notamment les créances nettes sur les Administrations Publiques Centrales (APUC) et les créances sur l’économie.
Notons que les créances nettes sur les APUC devraient croître de 3 452,0 milliards de francs CFA, un phénomène lié au recours des États au marché régional de la dette publique pour financer leurs déficits. Quant aux créances sur l’économie, elles devraient également augmenter de 2 037,1 milliards de francs CFA.
MARIAM KONE