(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans l’Union Economique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le taux d’inflation de 4,4% résulte principalement du ralentissement des prix dans certaines fonctions essentielles.
Rendue publique ce 30 septembre 2024 par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l’inflation dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est établie à 4,4% en août 2024, un chiffre stable depuis juin de la même année.
Cette inflation reflète des dynamiques économiques variées à travers les pays membres, avec des effets notables sur le pouvoir d’achat des populations. L’analyse détaillée des composants de cet indice est essentielle pour comprendre les défis économiques actuels de la région.
En août 2024, l’inflation dans l’UEMOA est restée stable à 4,4%, malgré des fluctuations dans les différentes catégories de prix. Ce niveau constant indique un équilibre précaire entre les hausses de prix dans certaines catégories et les baisses dans d’autres. L’analyse de ces différents éléments montre que la situation économique régionale nécessite une attention continue.
Les secteurs du logement et du transport ont observé des baisses, avec des augmentations plus modérées dans d’autres domaines, notamment ceux touchant à l’alimentation. Ces variations sont influencées par des facteurs externes et internes, illustrant la complexité de la gestion économique dans la région.
Depuis juin 2024, l’inflation a affiché un certain niveau de stabilité. Ce phénomène est attribué au contraste entre les hausses soutenues dans les catégories alimentaires et les baisses dans les coûts de logement et de transport. C’est un indicateur crucial pour les économistes souhaitant évaluer les tendances futures de l’économie régionale.
Les prix des logements ont augmenté de 4% en août 2024, un léger ralentissement par rapport à 4,5% en juillet. De même, les coûts du transport ont progressé de 0,8% contre 1,1% le mois précédent. Ces ralentissements sont des signes encourageants d’une stabilisation dans ces secteurs, bien que des défis demeurent.
Contraste frappant, les prix alimentaires ont connu une accélération à 6,8% en août 2024. Ce phénomène peut être attribué à divers facteurs, notamment les fluctuations saisonnières et les impacts des marchés internationaux. Cette hausse a des conséquences directes sur les ménages, aggravant la situation du pouvoir d’achat.
L’inflation sous-jacente, qui exclut les produits alimentaires frais et énergétiques plus volatils, a affiché une légère baisse à 2,5% en août 2024. Cela indique que les pressions inflationnistes sur les produits essentiels sont contenues. Une telle analyse est cruciale pour des politiques monétaires efficaces et préventives.
Parmi les pays membres de l’UEMOA, le Sénégal et le Niger se distinguent par un recul de leur taux d’inflation. Le Sénégal a enregistré un taux négatif à -1,9%, et le Niger a vu son inflation diminuer de 4,7 points à 10,2%. Ces résultats favorables renforcent le pouvoir d’achat local et indiquent des politiques économiques efficaces.
À l’exception du Sénégal et du Niger, l’inflation a progressé dans tous les autres pays de l’UEMOA. Les hausses varient de 0,2 point à 2 points, atteignant des niveaux allant de 3% au Bénin à 6,2% au Mali. Ces différences illustrent la nécessité d’une analyse personnalisée pour chaque pays afin de comprendre les dynamiques sous-jacentes de l’inflation.
En somme, l’inflation stable à 4,4% dans l’UEMOA en août 2024 reflète une réalité complexe avec des variations significatives entre les pays. Les évolutions des secteurs du logement, du transport et de l’alimentation jouent un rôle précieux dans cette dynamique.
Notons qu’un suivi attentif des tendances futures sera essentiel pour les décideurs économiques, à la fois pour répondre aux besoins immédiats des populations et pour planifier un développement durable à long terme.
Daouda Bakary Kone