Umoa: Après le Mali, la Côte d’Ivoire a échoué sur le marché financier régional

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Le 27 août, la Côte d’Ivoire a levé 53,26 milliards FCFA, ce qui représente un montant inférieur à l’objectif de 60 milliards FCFA fixé initialement.

Cette opération a consisté en deux émissions simultanées de BAT et de trois émissions d’OAT, avec des maturités variées, ciblant divers types d’investisseurs. Malgré le décalage par rapport à l’estimation initiale, le taux d’absorption de 86,75 % indique un intérêt significatif du marché. Ces résultats témoignent d’une demande soutenue malgré les tensions sur les marchés financiers régionaux.

Après sa sortie réussie le 13 août dernier, la Côte d’Ivoire a de nouveau attiré l’attention des investisseurs sur le marché des titres publics de l’UMOA le 27 août. Cette fois-ci, c’est un echec. Oui, l’on peut dire qu’après le Mali, la Côte d’Ivoire vient d’échouer sur le marché financier régional de l’union monétaire ouest Africaine (Umoa).

Au cours de l’émission du 13 août, la Côte d’Ivoire a réussi à mobiliser 30 milliards FCFA, démontrant un intérêt soutenu des investisseurs. Cela a été perçu comme un echec notable, offrant au trésor public un manque à gagner pour financer ses projets.

Cet emprunt a planté le décor pour les futures émissions et a envoyé un signal négatif concernant la santé financière du pays. Le montant emprunté reflète également la mefiance des investisseurs institutionnels sur la capacité du pays à respecter ses engagements financiers.

Cette opération reflète non seulement l’incapacité du pays à lever des fonds, mais souligne également la dynamique du marché financier régional. Le contexte économique actuel, marqué par la nécessité de financement pour divers projets, alimente l’intérêt pour les emprunts publics. La confiance des investisseurs semble demeurer forte malgré les défis économiques, augmentant ainsi la compétitivité du pays sur le marché.


Le marché des titres publics en Côte d’Ivoire a connu des évolutions significatives récemment, attirant investissements et financements. Les offres émises visent à soutenir des projets de développement et à redresser l’économie nationale. Le besoin de capitaux est renforcé par divers impératifs, notamment la nécessité de moderniser les infrastructures et d’améliorer la qualité des services publics. Par conséquent, les titres publics constituent une source essentielle de financement pour les autorités ivoiriennes.


Les émissions de BAT et OAT ont été stratégiquement organisées avec des maturités allant de 91 jours à 7 ans. Les bons assimilables du Trésor (BAT) permettent de gérer à court terme les besoins de financement tandis que les obligations assimilables du Trésor (OAT) offrent des solutions sur le long terme. Cela démontre une approche équilibrée et planifiée visant à répondre aux engagements financiers du pays tout en satisfaisant les attentes des investisseurs.

Chaque type d’émission présente des caractéristiques distinctes qui attirent différents segments du marché. Les soumissions des investisseurs ont atteint un total de 61,40 milliards FCFA, signifiant une réelle concurrence entre les offres. Ce premier tour a révélé une réponse positive aux émissions de la Côte d’Ivoire et a mis en évidence la gestion efficace des financements.

Les investisseurs ont exprimé un intérêt particulier pour les BAT de courte durée en raison de leur rendement attractif. Des montants significatifs ont également été alloués aux OAT, consolidant l’importance de ces instruments sur le marché.


Le taux d’absorption de 86,75 % indique que le trésor public ivoirien a prudemment sélectionné les soumissions, évitant ainsi le surendettement. Ce processus de sélection permet de gérer efficacement les obligations de remboursement tout en s’assurant que les conditions de marché restent favorables. Un taux d’absorption élevé est essentiel pour maintenir la confiance des investisseurs à long terme. Les autorités devront continuer à surveiller le marché pour garantir des emprunts futurs au meilleur coût.


La majorité des souscriptions retenues proviennent de la Côte d’Ivoire, avec 69,26 % du montant total levé. Cela démontre une forte participation locale, suggérant une confiance accrue des investisseurs nationaux dans l’économie. Une répartition variée des souscriptions est également importante pour la diversification des financements. Cette situation met en lumière l’engagement des investisseurs locaux à soutenir le développement économique du pays.


Dans le contexte financier régional, la Côte d’Ivoire continue de se positionner comme un leader, attirant l’attention des investisseurs au-delà des frontières. L’environnement économique global, marqué par des défis variés, nécessite des stratégies robustes pour attirer les financements nécessaires.

Notons que les autorités doivent continuer à travailler sur des réformes économiques et financières pour renforcer cette confiance. Cela pourrait également avoir des implications positives pour la stabilité économique générale de la région.

Mariam KONE

croissanceafrik
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Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne dont un mensuel disponible dans les kiosques à journaux) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

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