(CROISSANCE AFRIQUE)-Depuis sa mise en fonction, le marché financier de l’Umoa a mobilisé plus de 21 000 milliards de FCFA au service des économies de l’Union. Cette somme impressionnante témoigne de la vitalité et de la capacité du marché à soutenir financièrement les États membres, avec un accent particulier sur le financement d’infrastructures essentielles.
Ce qui constitue plus de 70% des fonds mobilisés ont été investis dans la construction et la rénovation d’infrastructures, favorisant ainsi le développement et l’amélioration des conditions de vie des populations ouest-africaines.
Le marché financier de l’Union Monétaire Ouest Africaine (Umoa) occupe une place de premier plan dans le financement des économies de la zone depuis sa création, il y a près de trois décennies.
La première édition du colloque du Comité scientifique de l’Amf-Umoa, qui s’est tenue le 18 juillet 2024, a été l’occasion de mettre en lumière les réalisations et les défis de cette institution financière régionale.
Aussi, ce rassemblement illustre non seulement l’importance accordée à la recherche scientifique dans le développement du marché financier, mais souligne également la contribution significative de ce dernier au développement économique de l’Union.
La répartition des fonds collectés via le marché financier reflète une orientation stratégique vers le renforcement des infrastructures publiques. L’Etat du Sénégal, par exemple, illustre parfaitement le soutien apporté par le marché financier, avec une mobilisation de plus de 1 865 milliards de FCFA, dont une partie significative sous forme de Sukuks.
Par ailleurs, ces investissements en capital montrent l’engagement du marché financier à accompagner les économies de l’Union dans leur expansion et modernisation. Le ministre des Finances a souligné la prédominance des titres publics dans la dynamique du marché, représentant 78,5% des émissions totales sur le marché primaire en 2023.
Cette tendance, bien qu’elle reflète la confiance des investisseurs dans les initiatives gouvernementales, révèle cependant une couverture insuffisante des besoins financiers du secteur privé, en particulier des petites et moyennes entreprises (PME-PMI) qui forment le socle de l’économie de l’Union.
L’accent mis par le marché sur les titres publics soulève donc la nécessité d’initier des réformes pour équilibrer le soutien entre les secteurs public et privé, favorisant ainsi un développement économique plus inclusif.
Notins que l’efficacité du marché financier de l’Umoa en tant qu’instrument de financement du développement économique est indéniable. Cependant, les échanges lors de la première édition du colloque du Comité scientifique de l’Amf-Umoa ont rappelé l’importance de poursuivre les efforts en matière de recherche et de réformes.
Pour rappel, l’objectif est d’accroître la contribution du marché financier au secteur privé tout en continuant de soutenir les programmes d’infrastructures d’intérêt public, garantissant ainsi un développement harmonieux et durable des États de l’Union.
Daouda Bakary KONE
