(CROISSANCE AFRIQUE)- le marché des titres publics de l’UMOA a connu une émission simultanée d’un Bon assimilable du Trésor (BAT) à maturité de 364 jours, ainsi que de trois Obligations assimilables du Trésor (OAT) de maturité respectives de 3, 5 et 7 ans, orchestrée par le Bénin, le 22 mai 2025.
L’objectif de cette émission était de mobiliser 30 milliards FCFA, un montant jugé essentiel pour le financement des projets d’infrastructure et des programmes de développement social au sein du pays. L’événement a suscité un grand intérêt auprès des investisseurs régionaux, affichant un taux de couverture impressionnant de 416,76%.
Cette forte demande illustre non seulement la confiance retrouvée des investisseurs dans la gestion économique du Bénin, mais également l’attrait croissant des titres publics de la région UMOA. Les souscriptions totales se sont élevées à 125,02 milliards FCFA, dont 66,38 milliards FCFA pour le BAT, ainsi que des montants de 41,08 milliards FCFA, 5,71 milliards FCFA et 11,84 milliards FCFA pour les OAT de 3, 5 et 7 ans, respectivement.
Il est à noter qu’une participation diversifiée des investisseurs a été observée, ce qui témoigne de l’élargissement de la base d’investissement régional. Cotonou a finalement décidé de lever la somme ciblée, soit 30 milliards FCFA (équivalant à 45,73 millions d’euros), établissant ainsi un taux d’absorption de 23,99%, qui, bien que positif, soulève quelques interrogations sur la optimisation des ressources financières en période d’évaluation économique. Le taux marginal appliqué au BAT est de 5,9%, accompagné d’un rendement moyen pondéré de 6,27%.
Concernant les OAT, les prix marginaux se chiffrent à 9 801 FCFA et 9 535 FCFA pour les maturités de 3 et 5 ans, avec des rendements moyens pondérés de 6,52% et 6,96%, respectivement. Pour l’OAT de 7 ans, le prix marginal s’est établi à 9 300 FCFA, offrant un rendement moyen pondéré de 7,28%. En parallèle, la diversité dans les souscriptions montre une montée d’intérêt croissante de la part des investisseurs, renforçant l’idée que le marché des titres de l’UMOA est en pleine expansion et capable d’attirer des capitaux variés.
Il convient également de noter que les souscriptions retenues proviennent de six des huit États membres de l’UEMOA, incluant le Bénin (15,38 milliards FCFA), le Mali (5,2 milliards FCFA), le Sénégal (4,43 milliards FCFA), le Togo (3,31 milliards FCFA), la Côte d’Ivoire (1,35 milliard FCFA) et le Burkina Faso (0,3 milliard FCFA).
Notons que cette répartition géographique des souscriptions souligne non seulement la solidarité économique régionale, mais reflète aussi un environnement d’investissement harmonieux à travers l’UEMOA.
Daouda Bakary KONÉ