(CROISSANCE AFRIQUE)-La Banque africaine de développement (BAD) a récemment franchi une étape cruciale dans son évolution avec l’approbation d’une augmentation significative de son capital exigible. Cet évènement marque un tournant dans la capacité de l’institution à soutenir le développement sur le continent africain.
Avec une hausse de 58,2%, passant de 201 milliards USD à 318 milliards USD, cette décision du conseil des gouverneurs reflète une confiance renouvelée des membres envers la banque panafricaine.
Cette augmentation de capital a été adoptée à l’unanimité, démontrant un large consensus au sein du conseil des gouverneurs. Ce soutien unanime souligne l’importance de la BAD dans le paysage du développement africain et la confiance que les membres placent dans sa gestion et sa direction financière.
Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la BAD, a souligné l’importance de ce renforcement de capital. Selon lui, il permettra à la banque de maintenir et d’élargir sa capacité d’action, tout en préservant sa notation de crédit haut de gamme. Cette décision est un témoignage vivant de la confiance que les actionnaires accordent à l’institution.
Hassatou Diop N’Sele, la directrice financière de la Banque, a expliqué que cette augmentation était devenue essentielle en réponse à la dégradation de la note de certains des principaux actionnaires et pour répondre aux besoins croissants de financement de développement. La robustesse financière de la BAD, corroborée par sa notation triple A auprès des principales agences, la met en position favorable pour mobiliser des ressources à l’international.
Le capital exigible fait référence à la part du capital que les actionnaires s’engagent à fournir en cas de nécessité, sans que ce soit immédiatement versé. Cet engagement permet à la BAD de disposer d’une garantie supplémentaire dans la gestion de ses dettes et engagements, renforçant ainsi sa capacité à faire face à d’éventuelles crises financières.
Les États-Unis, par la voix d’Alexia Latortue, ont salué cette décision, la percevant comme un signe de santé financière et de bonne gestion. De son côté, l’Allemagne, par l’intermédiaire de Bärbel Kofler, a exprimé sa volonté de participer pleinement à cette augmentation du capital exigible, soulignant ainsi son soutien continu à la banque.
Notons que l’augmentation substantielle du capital exigible de la BAD souligne le rôle pivot de l’institution dans le développement africain et sa résilience financière. Elle ouvre de nouvelles perspectives pour le financement de projets d’envergure sur le continent, tout en renforçant la confiance des partenaires et actionnaires dans sa capacité à mener à bien sa mission.
Pour rappel, cet événement historique représente non seulement un succès pour la BAD mais aussi une promesse renouvelée envers le développement durable de l’Afrique.
Moussa KONE