En Cote d’Ivoire, la population et les experts sécuritaires s’inquiètent de ce phénomène nouveau et des liens que pourraient entretenir les ravisseurs avec les groupes terroristes. Depuis plusieurs années, le Sahel est touché par le phénomène djihadiste, qui se caractérise par l’émergence et l’implantation de différents groupes armés terroristes, dont leurs activités ont de lourdes conséquences sur la sécurité et la stabilité des États africains surtout le Mali, le Niger, le Nigéria, le Burkina Faso. Leur développement a entraîné une très forte dégradation sécuritaire et économique dans la région.
« Les jours de marché, la population se déplace la peur au ventre », confie une source locale. Dans le département de Doropo, au moins trois enlèvements ont été organisés depuis le début de l’année. Le dernier en date remonte au début du mois de février. La fille d’un riche orpailleur a été emmenée de force par des hommes armés déguisés en policiers.
« Il y a une collusion entre ces groupes criminels et les groupes terroristes. C’est une source de financement pour les jihadistes », assure le chercheur spécialisé sur les questions de sécurité-défense. « Les braqueurs prennent leur temps, même en ce moment, il y a des braquages et des tentatives d’enlèvement à quelques kilomètres de Bouna », explique un habitant qui regrette l’inaction des forces de sécurité.
Selon l’Agence France presse, Pour chaque cas, la méthode est similaire aux actes advenant des groupes terroristes. « Les victimes sont généralement des commerçants aisés, issus de la communauté Mossi, ou leurs proches. Les otages sont conduits vers des lieux secrets, avant que les ravisseurs ne parviennent à entrer en contact avec la famille pour réclamer une rançon. Si les enchères débutent à 50 ou 70 millions de francs CFA, les victimes sont libérées après un versement de 3 à 8 millions de francs CFA en général », précise-t-elle.
Aujourd’hui, force est de const ater que les pays du sahel à travers une grande partie de l’Afrique de l’Ouest en passant par le golfe de Guinée embarrasse une montée fulgurante des groupes terroristes. La stratégie est claire chez les djihadistes, occuper l’Afrique de l’Ouest. La preuve, dans le golfe de Guinée, la lutte contre les djihadistes et les narquo-trafiquants est devenue une priorité chez les autorités locales notamment le Benin, le Togo, et le Ghana sans oublié le Burkina faso.
Pour rappel, il ya quelque jours, le président Macron avait invité les Alassane Ouattara de la Cote d’Ivoire, du Patrice Talon du Benin, de Mahamat Idriss Deby Intno du Tchad, du président Gazouani de la Mauritanie, de Macky sall du Sénégal, pour leur fait signé une déclaration demandant et annonçant le retrait des forces Barkhne et takuba au Mali. Mais pour quel intérêt envers ces pays ? Ont-ils été initiés à la création des Barkhane et Takuba ? Cette action déclenchée par la France est un projet d’occupation du Golfe de Guinée en passant par le nord de la Cote d’Ivoire.
Zangouna Koné