(CROISSANCE AFRIQUE)-Du 10 au 11 juin 2024, la Coordination des syndicats du Mali affiliés à l’Uita, à travers le Comité des femmes Uita-Mali, a tenu, à la Bourse du travail, un atelier de formation sur le thème : «Les violences basées sur le genre en lieu du travail, les violences domestiques dans le formel et l’informel ».
La cérémonie d’ouverture de la session a été présidée par le coordinateur Uita Mali, le Dr Aboubacar Diarra. Il était entouré, entre autres, de la coordinatrice Comité femme Uita-Mali, Mme Soumaré Assétou Camara, du représentant du secrétaire général du Syniatha, Mamady Kaba Diakité, le formateur Amadou Samaké. Comme d’habitude, la quarantaine de participants (en très grande majorité des femmes) sont venus des syndicats affiliés à l’Uita-Mali, notamment du Syndicat National de la Production (Synapro), du Syndicat National des Industries de l’Alimentation, de l’hôtellerie et du tourisme, des travailleurs de maison, du textile, des ambassades et ONG, de peau, cuire et plastic etc (Syniatha) et du syndicat des travailleurs domestiques et de l’Economie Informelle (Syntrdo/EC-IN). L’objectif de la rencontre était de mieux outiller les syndicalistes pour une meilleure défense de leurs droits au travail, en exécutant correctement leurs devoirs.
Dans son salamalec de bienvenue, Mme Soumaré a fait un rappel historique de l’Uita. Selon elle, créée depuis 1920, l’ Union internationale des travailleurs-euses de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du catering, du tabac et des branches connexes (Uita), qui a son siège à Genève, regroupe près de 130 Etats, dont des pays africains, notamment le Mali, le Burkina-Faso, le Niger, le Nigeria. Elle compte plus de 407 affiliées et revendique plus de 10 millions de membres, a révélé la coordinatrice Mme Soumaré. Depuis un certain, a souligné Assétou Camara, l’Union fait une part belle à la promotion de la femme.
«Avec nos affiliées et le mouvement syndical mondial, l’UITA lutte pour mettre fin à l’épidémie de harcèlement sexuel et de violence sexiste dans le monde du travail. Et nous progressons ! Nous avons négocié 7 accords avec des multinationales qui couvrent les travailleurs-euses de 54 pays à travers le monde. Et nous n’allons pas nous arrêter là ! », pouvait-on lire sur le site de l’Uita.
Pour sa part, le Dr Aboubacar Diarra a félicité les participants à l’atelier dont le thème est plus que d’actualité. Il a invité les syndicalistes surtout les femmes a plus d’engagement syndical et surtout de faire la restitution à la base des connaissances acquises. Le combat syndical demande beaucoup d’engagement, de courage et surtout le don de soi, a-t-il martelé avant de remercier vivement l’Uita, pour son appui constant à ses affiliés du Mali.
Dans une méthode propre à lui, le formateur du jour Amadou Samaké, qui a fait la plus grande partie de son intervention en bambarakan, a évoqué la politique nationale du genre, notamment la Loi N°052, les conventions internationales, notamment la C190 de l’OIT ; le travail des syndicats. Avec sa méthode participative, plusieurs exemples concrets et palpables de violences basées sur le genre en lieu du travail au Mali ; le regard de la société ; les devoirs et droits du travailleurs, du syndicat, de l’employeur…ont été évoqués et discutés.
Il faut noter tout au long de la formation, M. Samaké a mis l’accent sur la bonne communication et l’entente en milieu du travail pour une bonne marche de l’entreprise.
Hamidou Togo
