A la suite du Royaume-Uni, qui a fait part de son intention de renforcer significativement la présence de la British Army dans la région de la Baltique, avec le déploiement de plus d’un millier de soldats supplémentaires, le Pentagone a fait savoir, ce 2 février, qu’il enverrait 3000 militaires de plus dans l’est de l’Europe pour défendre les Alliés « contre toute agression ».
Dans le détail, le 2nd Cavalry Regiment, basé en Allemagne, déploiera un millier de ses soldats en Roumanie. Dans le même temps, la 82e division aéroportée [82nd Airborne Division] sera sollicitée, à hauteur de 2000 hommes, pour renforcer le bataillon multinational de l’Otan déjà présent en Pologne. Enfin, 300 militaires du 18th Airborne Corps iront en Allemagne.
Ces troupes ainsi mobilisées viennent s’ajouter au 8500 militaires déjà placés en état d’alerte pour venir éventuellement renforcer la force de réaction de l’Otan [NRF – Nato Response Force].
Ce 2 février, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a repris à son compte ce que les estimations faites la semaine passée par les principaux responsables du Pentagone, à savoir que « tous les éléments sont réunis pour qu’il y ait une intervention russe en Ukraine », si le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, le décide. Et d’évoquer un « danger grave et imminent ».
Pour rappel, la Russie a accentué sa pression militaire sur l’Ukraine au cours de ces derniers mois, avec des mouvements de troupes massifs à la frontière. Dans le même temps, elle entend obtenir des garanties « juridiques » sur sa sécurité auprès de l’Otan et des États-Unis, en posant des exigences jugées inacceptables.
D’ici peu, les ministres de la Défense des pays membres de l’Otan auront à décider un éventuel renforcement du flanc oriental de l’Alliance, ce qui passerait par le déploiement d’unités supplémentaires dans la région de la Baltique et par la mise en place d’une présence avancée réhaussée [eFP] dans celle de la mer Noire. LIRE LA SUITE