(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Gabon, le gouvernement à travers le ministère des Eaux et forêts et l’ONG américaine The Nature Conservancy (TNC) ont annoncé 163 millions USD d’investissements visant la préservation des océans. Ainsi, le département de tutelle explique que « Cette transaction dette-nature marque le début d’un projet de préservation de 15 ans pour le Gabon ».
« Depuis des années on parle de finance verte, d’accompagner les pays positifs en carbone ou en biodiversité, mais il y a peu d’actions. Donc notre espoir c’est que ça ouvre encore plus de discussions », a déclaré le ministre des Eaux et forêt du Gabon.
Il s’agit d’une opération de conversion de dette. Le Gabon bénéficie de l’émission d’une nouvelle obligation de sa dette publique. Une obligation à hauteur de 500 millions USD par la Bank of America, soit un taux d’environs 3% de la dette nationale.
Quant aux remboursements de ces nouvelles obligations, ils se feront aux taux d’intérêts plus favorables et garanties contre les risques politiques. Cette garantie de l’agence américaine US International Development Finance Corporation (DFC) devrait générer 163 millions de dollars.
Par ailleurs, une somme qui alimentera pendant quinze ans un fonds indépendant destiné à des projets de préservation des océans au Gabon, selon l’ONG. Un autre fonds de dotation sera également approvisionné et continuera de financer la préservation après le remboursement des obligations.
Notons que les fonds permettront notamment d’établir un plan d’aménagement du territoire marin, de renforcer les moyens d’action de l’administration, et de financer les porteurs de projets. Notamment, les projets de meilleure gestion de la ressource marine.
Pour rappel, l’administration est dépourvue de moyens d’action depuis la sanctuarisation de 26% des eaux territoriales en 2017. Ainsi, L’on peut dire que le Gabon, recouvert à 88% de forêts et d’une vaste façade maritime à l’ouest ce potentiel lui assure d’énormes potentialités halieutiques et aquacole.
Korotoumou Sylla