Par croissanceafrique
La cérémonie, ce mardi, a été plutôt sobre, surtout si on la compare à celles, grandioses, du cinquantenaire du Mali. Officiellement, on le justifie par le contexte intérieur mais également en raison de la pandémie de Covid-19. D’ailleurs, pratiquement tout le monde portait un masque.
Le Mali a célébré ses soixante années d’Independence sur la place d’arme du génie militaire. Une fête d’indépendance dans un contexte particulier, un mois après le coup d’État du 18 août qui a renversé l’ex-président IBK, et au lendemain de la désignation de l’Ex-ministre de la défense Bah N-Daw officier à la retraite et ancien ministre de la Défense, au poste de président de la transition.
Cette fois-ci, c’est le colonel Assimi Goïta, chef de la junte qui a renversé l’ex-président IBK, qui a présidé ces courtes célébrations qui n’a duré que moins d’une heure. D’ailleurs, il faut noter que c’est lui qui conserve le poste de vice-président dans la transition. C’est pourquoi, son intervention fut brève.
Le désormais vice-président, le colonel Assimi Goïta n’a pas duré sur place. Installé minutes quelque sous à la tribune où l’attendaient les journalistes le force spécial a appelé le peuple Malien d’aller vers la paix et la réconciliation, mais aussi à « union sacrée » et à soutenir les forces armées étrangères présentes au Mali dans la cadre de la lutte contre le terrorisme : « Nous demandons à la population malienne de soutenir les forces armées de défense et de sécurité. Et c’est l’occasion aussi, pour moi, de demander à la population de soutenir nos partenaires, avec la force Barkhane, la Minusma, la force G5, la force Takouba. », a-t- il affirmé.
Sur place nous avons une absence quasi-totale du nouveau président de la transition. Cette absence est remarquée compréhensible. Puisque l’investiture de celui-ci est prévue ce vendredi. « Voilà pourquoi Bah N’Daw n’était pas présent au défié militaire organisé à Bamako pour ce soixantenaire », a témoigné, un membre du protocol. Par contre « On a noté en revanche la présence, en tenue militaire, du général Amadou Sanogo, auteur du putsch qui avait renversé Amadou Toumani Touré en 2012. Détenu pendant plus de six ans pour l’assassinat présumé de soldats anti-putschistes, il était resté très discret depuis sa libération provisoire en janvier dernier », dit-il.
Daouda Bakary KONE