Hier lundisous lathématique « Influencer les acteurs clés pour une mise en œuvre efficace et inclusive de la Justice Transitionnelle au Mali », le Centre National du Patronat du Mali a abrité la cérémonie d’ouverture des travaux de la 3ème Edition de l’Université sur la Justice Traditionnelle.
Le consortium (Avocats Sans Frontières Canada (ASFC), le Centre d’Etude et de Coopération Internationale (CECI) et l’Ecole Nationale d’Administration Publique (ENAP) était parrainée par le ministre de la Cohésion Sociale, de la Paix et de la Réconciliation Nationale, avec la présence d’Aristide Nononsi, Chef de Mission ASFC ; Mohamed MaouloudNajim, Directeur national des Affaires Judiciaires et du Sceau, d’AguibouBouaré, Président de la Commission des Droits de l’Homme.
Dans son allocution, le Chef de la Mission de la JUPREC (Justice Prévention et Réconciliation) a précisé qu’après la 1ère édition de janvier 2017 sur le thème de mise en œuvre des mesures de la Justice Transitionnelle et la seconde édition de novembre 2018 sur le thème les femmes au cœur de la Justice Transitionnelle, cette 3ème édition est une session de formation intensive à l’intention des membres de la société civile et des jeunes professionnels du droit. Selon lui, cette édition a pour objectif d’étendre et de renforcer les aptitudes techniques des personnes ressources capables d’une part, de s’investir dans les discussions sur la justice transitionnelle et, d’autre part, de participer en tant qu’experts (es) dans les consultations et activités visant la mise en œuvre et le suivi de ses mécanismes. A l’en croire, le projet « Justice, prévention et réconciliation pour les femmes, mineurs et autres personnes affectées par la crise au Mali(JUPREC) », a pour objectif de renforcer l’accès à la justice des personnes les plus affectées par la crise, des femmes et mineurs, en vue d’un respect optimal de leurs droits dans un contexte de restauration de la paix et de la stabilité au Mali, notamment par la mise en œuvre effective des mécanismes de justice transitionnelle associant les victimes et toutes les parties prenantes. Il est à noter que pour son approche pluridimensionnelle, le projet et ses partenaires opérationnels restent en effet convaincus qu’une justice transitionnelle réussie passe par une démarche participative, donc une nécessaire implication de toutes les parties prenantes-au-delà de leur sensibilisation à assumer leur rôle de promotion et de défense des droits humains, en particulier ceux des femmes et des personnes en situation de vulnérabilité notamment par le biais du renforcement des acteurs et actrices de la justice, et de la société civile malienne. D’ajouter que le projet JUPREC, selon le principe de la subsidiarité, espère pouvoir renforcer les capacités de la relève malienne afin que celle-ci reprenne le flambeau de la justice transitionnelle et puisse mener à bien par elle-même des activités permettant de répondre aux objectifs de justice, de paix et de réconciliation. « Cette 3ème édition permettra de consolider davantage vos connaissances grâce aux outils que vous allez acquérir ici durant ces 5 jours de formation », a-t-il conclu.
Béchir Ben Haidara
source: croissanceafrique.com