Par Croissanceafrique
Le gouvernement avait annoncé de revoir à la baisse le prix du kg de coton graine a soulevé un vent de révolte dans le milieu paysan. Aussitôt les producteurs du coton ont brandi les menaces de boycotter la culture de blanc. En réalité, d’aucun n’attendaient que le gouvernement révise à la hausse le prix initialement fixé. Mais, le constat est tout autre chose, car le spectre d’une campagne sans coton s’éloigne de jour en jour. Plusieurs causes expliquent cette situation.
Rappelons qu’il y’a quelques semaines, le Premier ministre, Dr Boubou Cissé,
avait accepté de porter le prix du kilogramme de 215 à 250 F CFA. Et cette
décision n’avait fait qu’augmenter la fronde des producteurs qui se plaignaient
de la flambée du prix de l’engrais du fait du transfert de la subvention sur le
prix du coton graine. Une fronde qui ne durera pas. Puisque les producteurs
viennent d’obtenir gain de cause au sujet du prix du coton aussi.
Dans un communiqué de presse publié par la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT), le gouvernement a fixé le prix de cession du sac des engrais du coton (complexe coton, complexe céréales et urée) à 11.000 F CFA au comptant et 11.658 F CFA à crédit. Il faut ajouter que ce prix est fixé dans les limites du plan de campagne révisé, précise le communiqué de presse.
Selon le conseiller de la Fédération régionale des sociétés coopératives des producteurs de coton de la filiale Ouest de Kita. Pour Karim Diarra : « cette bonne nouvelle dopera le moral de certains producteurs comme ceux de Kita (Région de Kayes), où l’on s’active pour atteindre les objectifs de la campagne 2020-2021, les inquiétudes ont été balayées quand le gouvernement a décidé de ramener le prix du kg du coton graine à 250 F CFA », s’est-il réjouit. Aujourd’hui, tout le monde sait que la pluie s’installe progressivement, et les intrants et les semis sont à la disposition des paysans des quatre secteurs de Kita
Notons que l’or blanc fournit des revenus à 40 % de la population
rurale. La filière contribue à 22 % des recettes d’exportations et
12% des recettes du budget national. Une chose est sure, c’est que les efforts
continus au niveau de toutes les zones de production pour sauver ce secteur
stratégique.
Daouda Bakary KONE