Par Croissanceafrique
Vu le rôle capital que jouent les organisations de la société civile (OSC) dans la mise en œuvre d’actions, d’informations et de sensibilisation sur les dangers de la migration irrégulière en Afrique de l’Ouest et au Mali en particulier, l’Association « BEKACO » en partenariat avec la mairie de la commune IV du District de Bamako a procédé le mardi 23 juin 2020 à l’espace culturel ACT SEPT sis à l’ACI 2000 au lancement « du projet d’actions, de sensibilisation, information et orientation sur la migration au profit des jeunes de la commune IV du District de Bamako », financé par l’Union Européenne (UE) pour une durée de trois (3) mois. La cérémonie de lancement a enregistré la présence de la présidente de l’Association « BEKACO », Soumaré Assa Badialo Camara, de Dr Oumar Sy assistant technique du projet, du représentant du maire de la commune IV et plusieurs autorités coutumières de la commune.
A l’entame de ses propos, la présidente de l’Association « BEKACO »,Soumaré Assa Badialo Camara a indiqué que cette action est une initiative du ministère des maliens de l’extérieur et de la coopération internationale Espagnole sur financement de l’Union Européenne. Elle a pour but de renforcer les capacités de la société civile en matière de sensibilisation et information sur les dangers et risques de la migration irrégulière. Pour elle, cette action permettra de porter plus loin les messages de sensibilisation contre ce fléau qui fait beaucoup de victimes chaque année en Afrique de l’Ouest et au Mali en particulier.
Elle ajoute que cette action s’encadre dans un projet plus vaste, et cela, avec comme intitulé: « projet d’information et de sensibilisation sur les risques de migration irrégulière et la promotion de la libre circulation dans l’espace de la CEDEAO ». La finalité de ce projet est de contribuer au renforcement de la gestion sur les risques et dangers liés à la migration irrégulière, l’amélioration des connaissances de la population sur les possibilités de migration régulière dans l’espace CEDEAO.
Pour la présidente, le projet exécuté par leur association a un ancrage dans les politiques sous régionales, nationales et sectorielles en matière de migration et de libre circulation, mais aussi, en parfaite cohérence avec les politiques développées et mises en œuvre dans leur commune en matière de développement local et de la promotion de l’emploi des jeunes, hommes et filles, qui sont, d’ailleurs, les plus concernés par les routes inhumaines de la migration.
Selon elle, au-delà des jeunes, il convient d’y ajouter leur cercle familial et communautaire qui parfois les pousse d’une façon ou d’une autre à envisager ce fléau meurtrier ou parfois n’accepte pas l’échec du projet migratoire. Ce qui conduit les jeunes à une errance continue qui peut les exposer à des fléaux plus graves comme la criminalité, l’intégrisme, le grand banditisme, l’esclavage, la prostitution, etc. Elle estime qu’il est important de réintégrer le migrant de retour et l’encadrer.
IB KONE